The wall

[jazzmaster]

J'avoue avoir du mal à interpréter ce film, je l'ai pourtant vu une demi douzaine de fois mais il y a tellement d'informations à chaque images que je me pose encore beaucoup de questions, alors si alain pouvait être aussi calé sur the wall que sur matrix ce serait formidable

[Val Lazare]

Justement, je suis en train de regarder le dvd en ce moment. J'en ai vu les 2/3 et je le trouve beau et légérement déprimant. J'essaie d'envoyer une "explication" dès que j'ai fini de le regarder...

La scène du début avec le ti enfant dans le square qui veut jouer...trop dure à regarder

[CIRSE]

C'est l'histoire en gros, du leader du groupe P.F. (Roger Waters) D'abord enfant insouciant comme tous les enfants, il grandit, perd peu à peu ses illusions et donne son interprétation du monde tel qu'il l'a vécu et tel qu'il le vit à cette période de sa vie, en tant que meneur d'un groupe de rock au succès planétaire.
Il devient Arrogant, Parano, Schizo et Misanthrope - c'est une parabole sur la situation des leaders de la plupart des groupes de rock, de la création de ce genre à nos jours - il s'enferme dans son monde et s'auto-détruit avec la drogue pour se régénérer par la suite dans la puissance de son égocentrisme. Tout lui est indifférent et il construit le murpour s'isoler . C'est totalement nihiliste et pessimiste. Rien à retirer de positif de ce scénario (à part certains passages de musique et les animations fabuleuses d'un véritable créateur dont le nom est Ronald SCARFEil me semble) - A visionner sereinement et avec un bon sens de la Dérision D'ailleurs suite à ce film remarquablement réalisé par PARKER , le divorce entre les membres du FLOYD était déjà consommé.
Il s'est dit d'ailleurs qu'aucun membre du groupe ne s'est vu durant l'enregistrement de THE WALL le disque

[Val Lazare]

Ne serait ce pas une manière de montrer tous les murs que l'Homme dresse pour se protéger et qui finalement l'enferme... que la peur est ton pire ennemi, celui des individus, des peuples, de l'amour et tout le toutim?

[jazzmaster]

merci cirse et val, je crois qu'en effet ce film est en partie l'histoire de waters, d'ailleurs c'était pas la seule fois où il racontait sa vie sur un album; pour l'enregistrement de the wall et the final cut, waters a fait le megalo et a tout composé, il a juste demander à gilmour de mettre sa patte sur certains solos...par contre je crois que s'arrêter à une simple auto biographie ou une thérapie me semble un peu restrictif, je crois qu'il y a quand même une grosse remise en cause de notre société (oui je sais c'est l'expression à la mode mais je sais pas quoi dire d'autre) d'ailleurs je peux pas m'empêcher de me dire que le réalisateur d'equilibrium s'est fortement inspiré de la phrase "en flagrant delis de sentiments humains" phrase dite lors du fameux playdoyé final.
Sinon je dirais que je suis admiratif de l'idée, faire un film à partir d'un album rock aussi complexe

[CIRSE]

Bah, faut dire que c'était des idées de l'époque très à la mode - Le rejet de l'école & de la guerre, la Puissance de l'Argent et du Pouvoir qui anéantit toute vélléité d'imagination atypique et qui en étrique bôcoup dans l'uniforme de la conformité, également la tyrannie de l'Ego sur les Masses. Le rapprochement des symboles (au 3/4 du film) avec le parti nazi était facile et bien sûr manichéen - mais surtout ce qui m'a frappé dans l'oeuvre c'est qu'il n'y a aucune lumière dans le tunnel. Juste le constat de l'échec d'un (des) individu(s) qui avai(en)t voulu changer le monde dans un bouquet d'artifice de fleurs; bourgeons puis floraison d'idées bien entendu utopiques (le mouvement hippie) dans un monde déjà dur et indifférent dont le cynisme n'avait d'égal que la force à oublier si vite la misère morale et physique qui entourait chacun de nous et qui l'entoure encore derrière des artifices médiatiques & artistiques (Murs) qui trompent de moins en moins...
Repentez vous mes frères, l'Apocalypse est proche mais nous, nous ne la vivrons pas :B-fly: c'est de l'optimisme rampant