Ah les DVD... l'occasion rêvée pour voir des oeuvres que l'on ne matraque pas à la télé, des oeuvres souvent plus difficiles que Les gendarmes et les Gendarmettes.
C'est donc sous ce format que j'ai vu le film de Steven Spielberg, la Liste de Schindler. Tout le monde connaît plus ou moins le milieu dans lequel il se déroule, mais je crois qu'un rapide résumé est intéressant.
L'histoire se déroule en Allemagne entre 39 et 45, et a pour thème principal, la Shoah ou le génocide des juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale. Le protagoniste principal est Oskar Schindler, un industriel allemand qui va engager principalement des juifs, principalement pour des raisons de coût, dans son affaire de fabrication d'articles de cuisine. Il est aidé par Itzhak Stern, lui aussi juif.
Le thème abordé par le film est un thème sensible, ce qui fait qu'on a beaucoup parlé du film à sa sortie. Parallèllement à l'histoire principale, on suit l'Histoire : la création du ghetto de Cracovie (??? Varsovie???), la destruction de ce ghetto et l'envoi des juifs en camp de travail, et enfin l'envoi au camp d'extermination de Auschwitz.
Je n'en dirais pas plus pour ceux qui ne l'ont pas vu.
Tourné presque entièrement en noir et blanc (sauf la petite fille rouge du ghetto, élément perturbateur dans la vie de Schindler, et la fin du film), le film nous montre d'une façon relativement crue la vie, la honte et la mort dans la confrérie juive sous l'Allemagne nazi. Les acteurs, Liam Neesson dans le rôle de Schindler, Ben Kingsley dans celui de Itzhak Stern et Ralph Fiennes dans le rôle de Amon Goeth, symbole du nazisme dans le film, sont tout simplement excellents et très convainquants dans leur rôles respectifs. La brutalité et la folie de Goeth, la présence discrète mais efficace de Stern et le charisme de Schindler sont parfaitement rendus par ce trio d'acteurs.
D'un point de vue froid et pseudo-objectif, ce film mérite donc une très bonne note, un 8 ou un 9 sur 10 peut-être.
Mais l'intérêt principal du film est bien sûr le sujet développé. Et j'aurais deux avis divergents.
Le premier concerne le devoir de mémoire, et c'est en celà qu'un tel film est important. Il permet aux jeunes générations (dont je fais partie) de ne pas oublier l'horreur des actes des nazis, l'absurde absurdité de ce génocide, de montrer que des millions de personnes sont mortes sans raison, juste à cause de leur religion. Rien que pour celà, le film mérite un 10/10, voire plus.
Mais malheureusement Spielberg a choisi quelle partie de l'Histoire il voulait adapter, l'histoire qui se termine bien,
l'histoire de l'homme qui sauva plus d'un millier de juifs
et j'ai eu l'impression que le sort des millions de juifs était un peu oublié pour céder à la nécessité de faire un film qui puisse plaire au plus grand nombre. L'horreur des camps est finalement assez peu marquée (très loin par exemple de Nuit et Brouillard), et les rares atrocités ne sont que suggérées. Certes il est toujours difficile de faire la part des choses, de savoir ce qui doit être montré et ce qui ne doit pas l'être, mais je trouve dommage qu'on ne s'intéresse pas plus aux camps d'extermination. De plus, certains procédés semblent jouer sur le suspense.
Par exemple, quand les femmes rentrent dans la salle de bain et désinfection, il y a un long plan sur le tuyau de douche. On s'attend à voir sortir du gaz, mais ce n'est que de l'eau
.Peut-être est-ce pour faire ressentir au spectateur l'attente affreuse ressentie par les déportés, mais je ne l'ai pas vu comme celà. Peut-être suis-je un peu trop critique désormais.
Donc pour toutes ces raisons, et aussi parce qu'aucun allemand, hormis Schindler, n'est montré de façon humaine, je ne mettrais que 5/10.
Ce film remplit bien son devoir de souvenir, afin que les jeunes générations n'oublient pas l'Histoire. Mais, pour comprendre rééllement l'horreur de cette extermination, il faut se replonger dans les livres ou encore Nuit et Brouillard (peut-être le film Shoah que je ne connais malheureusement pas).
Note : est-ce vraiment essentiel???
:ooops::evil::mad::bored::?:bouhou: , voila ce ke je retien le plus de ce film