Corée du Sud. Un temple. Un lac. Des montagnes. Un maître. Un élève. Un huis-clos.
Réalisé par Ki-duk Kim, inconnu en France, Printemps Eté Automne Hiver... et Printemps (Bom yeoreum gaeul gyeoul geurigo bom en version originale) repose sur un principe immuable : le cycle des saisons. Ainsi on passe de la douceur du printemps, à la chaleur de l'été, des ors de l'automne à la neige de l'hiver pour finalement revenir au printemps.
Et si je rajoute que l'histoire se passe dans un temple en bois, flottant au milieu d'un lac perdu au milieu des montagnes, on sent que l'histoire va êter courue : on va suivre l'évolution d'un homme au cours de sa vie, les saisons représentant parfaitement les différents âges de l'Homme.
Mais ce n'est pas tout à fait vrai, car on ne s'intéresse pas qu'au destin d'un homme, mais de deux : le maître et l'élève.
Le maître commencera par enseigner les principes fondamentaux (du boudhisme??) à son jeune élève. Ce qui donnera une des belles scènes du film, quand l'enfant s'amuse avec un poisson, une grenouille puis un serpent. C'est le Printemps.
Puis l'enfant est adolescent, et le monde extérieur intervient alors sous la forme d'une jeune fille, venue ici pour soigner son mal à l'âme. Ce monde extérieur va troubler la quiétude qui régnait auparavant dans cet univers clos.
Les saisons s'enchaineront ensuite dans l'ordre naturel, mais je n'en dirais pas plus pour ne pas déflorer le sujet.
Quelques idées principales peuvent être extraites du film.
Le monde extérieur est fondamentalement mauvais (et accessoirement bruyant) tandis que ce refuge boudhique n'est que paix et sérénité.
L'aspect cyclique de la vie, comme l'indique le titre et son retour au printemps.
Ainsi le jeune moine remplacera le vieux moine
Le bien-être que l'on peut ressentir en atteignant l'état de sérénité boudhique.Ainsi le vieux moine n'a que faire de la barque pour rejoindre les rives du lac
Mais surtout en tant qu'occidental on sent qu'il y a tout un ensemble de symboles (le serpent, les portes, l'eau, le Bouddha) que l'on ne peut comprendre sans faire partie intégrante de ce monde, de cette religion, de cette philosophie.Bref, ce film est très bon, mais laisse une certaine sensation d'incompréhension, une incompréhension dûe principalement à la différence de culture entre le pauvre spectateur que je suis et le réalisateur.
Note : 8.5/10 (pourquoi le .5?? parce que 8 c'est pas assez et 9 un peu trop, je ne sais pourquoi)