Johnny Got His Gun [Film]
Johnny Got His Gun [Film]
[url=http://img29.imageshack.us/img29/7806/JohnnyGunAff.jpg" title="Johnny Got His Gun]Johnny Got His Gun[/url] (1971)
Johnny sen va-t-en guerre
Réalisation : Dalton Trumbo
Interprètes : Timothy Bottoms (Joe Bonham), Kathy Fields (Kareen), Diane Varsi (l'infirmière), Jason Robards (le père) et Donald Sutherland (Le Christ).
Genre : Drame
Pays : USA
Durée : 111 minutes
Particularités :
Adaptation cinématographique du roman Johnny Got His Gun de Dalton Trumbo (1939).
Grand Prix du Jury et Prix de la Critique Internationale au Festival de Cannes en 1971
Prix du Meilleur Film au "Festival des Festivals" à Belgrade en 1972.
Si vous ne connaissez pas
Lhistoire se passe durant la première guerre mondiale. Après avoir été atrocement blessé par un obus, les chirurgiens militaires décident de maintenir en vie Johnny pour le bien de la science. Mais alors que les médecins le considèrent décérébré, leur patient sort de sa léthargie et prend peu à peu conscience de son état. Sourd, aveugle, muet, dépourvu de membres supérieurs et inférieurs, Johnny nest plus quun tas de chair allongé sur un lit dhôpital. Seul son cerveau est en état de fonctionnement. Plongé dans lobscurité totale, il ne parvient pas à faire la part entre la réalité et les rêves. Ses pensées tourmentées cherchent dés lors le moyen de communiquer avec le monde extérieur et lui démontrer que lui, Johnny, "est" encore
Les contextes historiques : un devoir de mémoire.
Johnny Got His Gun (le livre) paraît au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, le 3 septembre 1939. Parce quil est l'un des plus terribles pamphlets antimilitaristes, louvrage de Trumbo devient le livre de chevet des pacifistes. Mais sa sortie en pleine mobilisation des forces contre le nazisme dHitler fait aussi de Johnny Got His Gun une uvre de défaitiste.
Il faut attendre 30 années pour quune adaptation cinématographie voit le jour après plusieurs tentatives de réalisations infructueuses. Cette fois-ci, cest au bon moment que Johnny sinscrit contre la guerre puisquil est diffusé au moment même ou les USA sont dans le bourbier vietnamien, la guerre absurde. Cet événement sera rapidement repris par les mouvements pacifistes qui, profitant de la sortie du film, feront de Johnny la Bible de la lutte contre la Guerre.
Avec son Johnny Got His Gun, Trumbo sinscrit magistralement dans une volonté du devoir de mémoire en englobant 50 ans datrocité guerrière. Il évoque la Première Guerre Mondiale quil écrit juste avant la Seconde comme prophétisant déjà le cycle dautodestruction si cher à lhomme. En portant à lécran son livre éponyme pendant la guerre du Vietnam, il fait de son Johnny une uvre incontournable et mémorable.
La voix intérieure : le fleuve de la souffrance.
Dans Apocalypse Now de Coppola, le personnage principal se rendait "au cur des ténèbres" par lintermédiaire dun fleuve pour finalement terminer son voyage aux pieds de la folie des hommes. Dans Johnny Got His Gun, on retrouve ce même cheminement mais de manière symbolique. Le fleuve, cest sa graduelle prise de conscience sur sa véritable condition physique et sur le monde absurde qui lentoure. Sa voix intérieure, seul témoignage de sa lucidité implicite et que le spectateur est le seul à entendre, capte les vibrations du monde environnant et cherche à savoir ce quon lui a fait.
Trumbo a délibérément mis de côté le voyeurisme si cher aux films de phénomènes de foire tels que Freaks ou Elephant Man (même si la référence y est présente). Il reste discret et ne montre jamais les parties mutilées de son personnage. Le film nen est pas moins violent et éprouvant, notamment par lintermédiaire des pensées de Johnny. Comment ne pas ressentir un profond bouleversement dans la séquence où deux médecins discutent tranquillement de la présumée léthargie de Johnny pendant que celui-ci hurle mentalement à la mort sa souffrance. Un esprit enfermé dans le néant absolu et qui divague entre rêves, cauchemars, souvenirs et réalité sans vraiment savoir où se situent les frontières. De quoi devenir fou !
Mais sa voix intérieure ne perd finalement pas le contrôle et cherche sur tous les fronts le moyen de ressusciter. La mise en scène de Trumbo retranscrit parfaitement ce voyage chaotique. Le noir et blanc pour la triste condition larvaire de Johnny. La couleur pour tout le reste. Difficile donc pour nous aussi de faire la part entre ses songes et ses réminiscences. Ces plages tantôt reposantes et belles, tantôt étranges et symboliques sont suffisamment salutaires pour nous éloigner quelques instants de la souffrance intérieure de Johnny et nous faire découvrir un personnage plus quattachant sur qui le malheur ou la folie des hommes - a jeté son dévolu.
L'acharnement médical : un jouet entre leur main.
Le livre de 1939, puis le film de 1971 pointent déjà du doigt lacharnement thérapeutique discutable et qui préfigurent les problèmes actuels sur la pratique de leuthanasie.
Le personnage de Johnny apparaît ainsi comme le cobaye dune science médicale et militaire maladroite qui cherche à progresser dans leur domaine de prédilection. Les "illustres sages", imbibés de leurs certitudes, nhésitent pas à conclure rapidement que Johnny nest quun corps meurtri dépourvu de conscience. Et bien évidemment, ils se trompent. Mais même effroyablement illuminés par leur erreur, ils restent sur leur position et nécoutent pas lappel de détresse de Johnny. Impassibles quils sont ! Le libre arbitre est pulvérisé, lamentablement troqué par la démence.
Il ny a rien de pire quun destin imposé. Trumbo dresse ici non seulement le portrait dune science militaire tout à fait cynique, voire inhumaine, qui sacharne à maintenir en vie un esprit séquestré dans un corps qui nen est plus un, mais aussi le portrait dun jeune homme qui a suivi la voie que dautres ont tracé pour lui et qui, au final, na même pas le droit de décider de son devenir. Triste ironie du sort que celui de Johnny.
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Si vous ne connaissez pas cet éprouvant et magnifique plaidoyer pour la paix, alors je vous invite très vite à voir Johnny Got His Gun, seul film du célèbre journaliste indépendant et scénariste Dalton Trumbo qui a notamment travaillé sur Spartacus, Seuls sont les Indomptés ou Papillon. La présentation au Festival de Cannes 1971 de ce véritable chef duvre provoqua dailleurs un profond bouleversement. Et pour cause, cest un film rude, choquant et pessimiste mais chargé de poésie, de compassion et damour. Ce nest pas simplement une histoire dramatique, cest aussi un film qui, après avoir été plus ou moins difficilement digéré, nous donne envi de profiter de chaque instant, sans concession.
Une uvre qui mérite dêtre connu des jeunes générations. Une uvre qui laisse derrière elle une empreinte ineffaçable
Johnny sen va-t-en guerre
Réalisation : Dalton Trumbo
Interprètes : Timothy Bottoms (Joe Bonham), Kathy Fields (Kareen), Diane Varsi (l'infirmière), Jason Robards (le père) et Donald Sutherland (Le Christ).
Genre : Drame
Pays : USA
Durée : 111 minutes
Particularités :
Adaptation cinématographique du roman Johnny Got His Gun de Dalton Trumbo (1939).
Grand Prix du Jury et Prix de la Critique Internationale au Festival de Cannes en 1971
Prix du Meilleur Film au "Festival des Festivals" à Belgrade en 1972.
Si vous ne connaissez pas
Lhistoire se passe durant la première guerre mondiale. Après avoir été atrocement blessé par un obus, les chirurgiens militaires décident de maintenir en vie Johnny pour le bien de la science. Mais alors que les médecins le considèrent décérébré, leur patient sort de sa léthargie et prend peu à peu conscience de son état. Sourd, aveugle, muet, dépourvu de membres supérieurs et inférieurs, Johnny nest plus quun tas de chair allongé sur un lit dhôpital. Seul son cerveau est en état de fonctionnement. Plongé dans lobscurité totale, il ne parvient pas à faire la part entre la réalité et les rêves. Ses pensées tourmentées cherchent dés lors le moyen de communiquer avec le monde extérieur et lui démontrer que lui, Johnny, "est" encore
Les contextes historiques : un devoir de mémoire.
Johnny Got His Gun (le livre) paraît au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, le 3 septembre 1939. Parce quil est l'un des plus terribles pamphlets antimilitaristes, louvrage de Trumbo devient le livre de chevet des pacifistes. Mais sa sortie en pleine mobilisation des forces contre le nazisme dHitler fait aussi de Johnny Got His Gun une uvre de défaitiste.
Il faut attendre 30 années pour quune adaptation cinématographie voit le jour après plusieurs tentatives de réalisations infructueuses. Cette fois-ci, cest au bon moment que Johnny sinscrit contre la guerre puisquil est diffusé au moment même ou les USA sont dans le bourbier vietnamien, la guerre absurde. Cet événement sera rapidement repris par les mouvements pacifistes qui, profitant de la sortie du film, feront de Johnny la Bible de la lutte contre la Guerre.
Avec son Johnny Got His Gun, Trumbo sinscrit magistralement dans une volonté du devoir de mémoire en englobant 50 ans datrocité guerrière. Il évoque la Première Guerre Mondiale quil écrit juste avant la Seconde comme prophétisant déjà le cycle dautodestruction si cher à lhomme. En portant à lécran son livre éponyme pendant la guerre du Vietnam, il fait de son Johnny une uvre incontournable et mémorable.
La voix intérieure : le fleuve de la souffrance.
Dans Apocalypse Now de Coppola, le personnage principal se rendait "au cur des ténèbres" par lintermédiaire dun fleuve pour finalement terminer son voyage aux pieds de la folie des hommes. Dans Johnny Got His Gun, on retrouve ce même cheminement mais de manière symbolique. Le fleuve, cest sa graduelle prise de conscience sur sa véritable condition physique et sur le monde absurde qui lentoure. Sa voix intérieure, seul témoignage de sa lucidité implicite et que le spectateur est le seul à entendre, capte les vibrations du monde environnant et cherche à savoir ce quon lui a fait.
Trumbo a délibérément mis de côté le voyeurisme si cher aux films de phénomènes de foire tels que Freaks ou Elephant Man (même si la référence y est présente). Il reste discret et ne montre jamais les parties mutilées de son personnage. Le film nen est pas moins violent et éprouvant, notamment par lintermédiaire des pensées de Johnny. Comment ne pas ressentir un profond bouleversement dans la séquence où deux médecins discutent tranquillement de la présumée léthargie de Johnny pendant que celui-ci hurle mentalement à la mort sa souffrance. Un esprit enfermé dans le néant absolu et qui divague entre rêves, cauchemars, souvenirs et réalité sans vraiment savoir où se situent les frontières. De quoi devenir fou !
Mais sa voix intérieure ne perd finalement pas le contrôle et cherche sur tous les fronts le moyen de ressusciter. La mise en scène de Trumbo retranscrit parfaitement ce voyage chaotique. Le noir et blanc pour la triste condition larvaire de Johnny. La couleur pour tout le reste. Difficile donc pour nous aussi de faire la part entre ses songes et ses réminiscences. Ces plages tantôt reposantes et belles, tantôt étranges et symboliques sont suffisamment salutaires pour nous éloigner quelques instants de la souffrance intérieure de Johnny et nous faire découvrir un personnage plus quattachant sur qui le malheur ou la folie des hommes - a jeté son dévolu.
L'acharnement médical : un jouet entre leur main.
Le livre de 1939, puis le film de 1971 pointent déjà du doigt lacharnement thérapeutique discutable et qui préfigurent les problèmes actuels sur la pratique de leuthanasie.
Le personnage de Johnny apparaît ainsi comme le cobaye dune science médicale et militaire maladroite qui cherche à progresser dans leur domaine de prédilection. Les "illustres sages", imbibés de leurs certitudes, nhésitent pas à conclure rapidement que Johnny nest quun corps meurtri dépourvu de conscience. Et bien évidemment, ils se trompent. Mais même effroyablement illuminés par leur erreur, ils restent sur leur position et nécoutent pas lappel de détresse de Johnny. Impassibles quils sont ! Le libre arbitre est pulvérisé, lamentablement troqué par la démence.
Il ny a rien de pire quun destin imposé. Trumbo dresse ici non seulement le portrait dune science militaire tout à fait cynique, voire inhumaine, qui sacharne à maintenir en vie un esprit séquestré dans un corps qui nen est plus un, mais aussi le portrait dun jeune homme qui a suivi la voie que dautres ont tracé pour lui et qui, au final, na même pas le droit de décider de son devenir. Triste ironie du sort que celui de Johnny.
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Si vous ne connaissez pas cet éprouvant et magnifique plaidoyer pour la paix, alors je vous invite très vite à voir Johnny Got His Gun, seul film du célèbre journaliste indépendant et scénariste Dalton Trumbo qui a notamment travaillé sur Spartacus, Seuls sont les Indomptés ou Papillon. La présentation au Festival de Cannes 1971 de ce véritable chef duvre provoqua dailleurs un profond bouleversement. Et pour cause, cest un film rude, choquant et pessimiste mais chargé de poésie, de compassion et damour. Ce nest pas simplement une histoire dramatique, cest aussi un film qui, après avoir été plus ou moins difficilement digéré, nous donne envi de profiter de chaque instant, sans concession.
Une uvre qui mérite dêtre connu des jeunes générations. Une uvre qui laisse derrière elle une empreinte ineffaçable
Johnny Got His Gun [Film]
Pas vu >hop> A voir
Bonne critique, juste un détail :
Ca serait plûtot la veille de la deuxième guerre mondiale.
Bonne critique, juste un détail :
Johnny Got His Gun (le livre) paraît au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, le 3 septembre 1939.
Ca serait plûtot la veille de la deuxième guerre mondiale.
Johnny Got His Gun [Film]
Merci de ta réaction Ichabod.
:?Le 3 septembre, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne : c'est le début de la Seconde Guerre Mondiale. (donc, si j'ai bien compris, ce n'est ni le lendemain, ni la veille... mais le jour même.. enfin, bon, c'est pas loin quoi).
:o Faut que je me mette à l'heure d'été, moi.
:) Sinon : personnes d'autres n'a de point de vue complémentaire ou différent à poster sur Johnny ?
:?Le 3 septembre, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne : c'est le début de la Seconde Guerre Mondiale. (donc, si j'ai bien compris, ce n'est ni le lendemain, ni la veille... mais le jour même.. enfin, bon, c'est pas loin quoi).
:o Faut que je me mette à l'heure d'été, moi.
:) Sinon : personnes d'autres n'a de point de vue complémentaire ou différent à poster sur Johnny ?
Johnny Got His Gun [Film]
Je viens de lire cette critique et ce film va certainement rejoindre ma liste de films à voir, mais que j'ai peu de chances de voir.
Le seul truc qui m'interpelle c'est est-ce que ce Johnny a à voir avec le Johnny Colère de Noir Désir... (bref sans importance)
Le seul truc qui m'interpelle c'est est-ce que ce Johnny a à voir avec le Johnny Colère de Noir Désir... (bref sans importance)
Rêve américain. Cauchemar indien. Pogo avec les loups.
Johnny Got His Gun [Film]
ce film va certainement rejoindre ma liste de films à voir, mais que j'ai peu de chances de voir
Il existe en DVD, je viens de chercher. Tout espoir n'est pas vain.
Johnny Got His Gun [Film]
Oui ! La version DVD collector est extraordinaire !
:? Pour Noir Désir, je sais pas s'il y a des correspondances (cela m'étonnerait en fait).
Par contre, Johnny a inspiré la chanson One de Metallica et dans le clic vidéo duquel le groupe reprend des images et des dialogues du film de Trumbo. Il me semble avoir lu quelque part que Daniel Balavoine s'est aussi "inspiré" du film pour sa chanson "Tous les cris les S.O.S" (à confirmer).
:? Pour Noir Désir, je sais pas s'il y a des correspondances (cela m'étonnerait en fait).
Par contre, Johnny a inspiré la chanson One de Metallica et dans le clic vidéo duquel le groupe reprend des images et des dialogues du film de Trumbo. Il me semble avoir lu quelque part que Daniel Balavoine s'est aussi "inspiré" du film pour sa chanson "Tous les cris les S.O.S" (à confirmer).
Johnny Got His Gun [Film]
nazgul666 a écrit :Je viens de lire cette critique et ce film va certainement rejoindre ma liste de films à voir, mais que j'ai peu de chances de voir.
Et voilà Arte l'a fait....
Ce soir (mercredi 10 Novembre), Arte diffuse Johnny Got His Gun à 22h45.... Préparez les magnétos!!
Rêve américain. Cauchemar indien. Pogo avec les loups.
Johnny Got His Gun [Film]
Tu m'as doublé nazgul, je venais vous faire part de ma découverte et tu viens de l'annoncer en cassant mon effet de surprise
Donc en effet, ce soir sur arte, en VO, à des heures indues mais ça c'est comme d'hab...
Donc en effet, ce soir sur arte, en VO, à des heures indues mais ça c'est comme d'hab...
Johnny Got His Gun [Film]
Arf ! Vous m'avez tous grillé !
:gnmpf: Je me fais vieux...
:) Pour ceux qui auront le temps de voir ce film boulversifiant, pensez à venir donner votre avis !
:gnmpf: Je me fais vieux...
:) Pour ceux qui auront le temps de voir ce film boulversifiant, pensez à venir donner votre avis !
- sven
- Chocobo Asthmatique
- Messages : 464
- Inscription : 27 décembre 2003, 13:53
- Localisation : In The Nightside Eclipse
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Johnny Got His Gun [Film]
diantre, je ne suis pas là ce soir...
quelqu'un sait quant il repassera???
quelqu'un sait quant il repassera???
Être de metolz
Johnny Got His Gun [Film]
J'ai vu le film ce soir !
J'avoue que Johnny s'en va t'en guerre peut paraître énervant à cause du monologue intérieur quasi-perpétuel (référence au livre je sais!). Mais contrairement à ce que l'on peut redouter, il n'est pas ennuyeux malgré l'état de viande vivante (ou d'esprit prisonnier du corps si vous préférez) du narrateur. En effet, le monde intérieur où Johnny navigue entre ses souvenirs (séquence mémorable où son père lui explique la démocratie ou quand Johnny perd la canne à pêche de son père) mélangé à ses rêves est coloré tandis que le film se retrouve en noir et blanc quand Johnny est vu de l'extérieur.
J'ignore pourquoi ce film passe pour un film pro-pacifique. En effet, on peut arguer que l'horreur de l'état de Johnny est due à la guerre mais c'est extrapolé car quand même l'accent du film est mis sur la douleur de Johnny qui n'a plus que son sens du toucher et de l'ouie (et ça j'en suis même pas sur !) réduit à l'état de "viande vivante" !
En tout cas, la fin est horrible ! :gasp::gasp::raaah::raaah::raaah:
J'avoue que Johnny s'en va t'en guerre peut paraître énervant à cause du monologue intérieur quasi-perpétuel (référence au livre je sais!). Mais contrairement à ce que l'on peut redouter, il n'est pas ennuyeux malgré l'état de viande vivante (ou d'esprit prisonnier du corps si vous préférez) du narrateur. En effet, le monde intérieur où Johnny navigue entre ses souvenirs (séquence mémorable où son père lui explique la démocratie ou quand Johnny perd la canne à pêche de son père) mélangé à ses rêves est coloré tandis que le film se retrouve en noir et blanc quand Johnny est vu de l'extérieur.
J'ignore pourquoi ce film passe pour un film pro-pacifique. En effet, on peut arguer que l'horreur de l'état de Johnny est due à la guerre mais c'est extrapolé car quand même l'accent du film est mis sur la douleur de Johnny qui n'a plus que son sens du toucher et de l'ouie (et ça j'en suis même pas sur !) réduit à l'état de "viande vivante" !
En tout cas, la fin est horrible ! :gasp::gasp::raaah::raaah::raaah:
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Il faut le voir en le replaçant dans le contexte diégétique et historique comme je l'ai précisé dans le premier post. La cause de son handicap, c'est la stupidité du conflit, la stupidité des médecins militaires (qui l'utilisent pour élaborer de nouvelles formes de soins permettant de remettre rapidement les combattants sur pieds), la stupidité de la démocratie (prête à sacrifier ses jeunes)...sondern a écrit :séquence mémorable où son père lui explique la démocratie ou quand Johnny perd la canne à pêche de son père
Vi. Les séquences avec le père (rêvées ou vécues) sont très touchantes. J'adore aussi la scène où Johnny et le Christ discutent sur la façon de trouver une astuce pour faire la part entre les songes et la réalité (étant donné que le personnage est plongé dans le noir total). Vraiment un joli moment. Sans compter la séquence superbe où l'adorable infirmière trouve le moyen de rentrer en communication avec Johnny pour lui souhaiter un joyeux noël. J'en ai des frissons rien que d'y penser.
J'ignore pourquoi ce film passe pour un film pro-pacifique
Johnny Got His Gun [Film]
Ah ben, je m'attendais a un truc bien, mais j'ai quand même étéagréblement surpris. D'abord la réalisation est franchment bien fait. Je craignais que 2 heure sur une chambre d'hopital soit ennuyeux, et heureusement ça pas été le cas.
Mais ce qui m'a réellement surpris, de plaisante façon, ben c'est que c'était assez drôle enfin de donc, (attention jeux de mot horrible), par exemple voir Jesus dans la Moïse. Mais bon c'est qu'un exemple.
Sinon Sondern, je vois mal comment le message pacifiste peux t'échapper, la moitié du film est constitué de dialogue sur la guerre et son absurdidt, sans oublier que les officiers militaires se comporte quand même comme de beaux salots.
Mais ce qui m'a réellement surpris, de plaisante façon, ben c'est que c'était assez drôle enfin de donc, (attention jeux de mot horrible), par exemple voir Jesus dans la Moïse. Mais bon c'est qu'un exemple.
Sinon Sondern, je vois mal comment le message pacifiste peux t'échapper, la moitié du film est constitué de dialogue sur la guerre et son absurdidt, sans oublier que les officiers militaires se comporte quand même comme de beaux salots.
La bactérie est la culture du futur !
Johnny Got His Gun [Film]
:lol: Je n'ai plus de doute : ce poulet a la vache folle !Veterini a écrit :voir Jesus dans la Moïse [car incapable d'aider Johnny, hein, pour ceux qui n'auraient pas vu le film et donc compris ce superbe jeu de mot]
Johnny Got His Gun [Film]
Presque un mois jour pour jour après l'avoir enregistré sur Arte, enfin je viens de visionner ce terrible film qu'est Johnny Got His Gun...
Et il est vrai que c'est un excellent film, tout en violence et en douceur, en joie et en désespoir.
Le moment qui m'a marqué dans le film c'est quand il (re)découvre le soleil! Tout bonnement magnifique.
Ce que je retiens du film, un peu comme sondern, ce n'est pas le plaidoyer contre la guerre mais plutôt une critique de la médecine, d'une certaine sorte de médecine qui se penche peu sur le patient pour se consacrer sur les futurs "bienfaits" qu'une guérison peut apporter...
En tout cas c'est à voir absolument, ne serait-ce que pour le final extrêmement touchant.
Et il est vrai que c'est un excellent film, tout en violence et en douceur, en joie et en désespoir.
Le moment qui m'a marqué dans le film c'est quand il (re)découvre le soleil! Tout bonnement magnifique.
Ce que je retiens du film, un peu comme sondern, ce n'est pas le plaidoyer contre la guerre mais plutôt une critique de la médecine, d'une certaine sorte de médecine qui se penche peu sur le patient pour se consacrer sur les futurs "bienfaits" qu'une guérison peut apporter...
En tout cas c'est à voir absolument, ne serait-ce que pour le final extrêmement touchant.
Rêve américain. Cauchemar indien. Pogo avec les loups.
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