Le travail de ce scientifique, physiologiste, jette ici une passerelle entre la science et l'art, la mécanique et la poésie. Ma fatique aidant, je suis restée totalement subjuguée devant les photos prises à divers moments du mécanisme, et les reconstitutions actuelles de ses machines.
Pour vous donner une idée de ce en quoi consiste ce procédé (hyper relaxant
), il s'agit d'une "machine à fumée": cette machine rejette tous simplement des filets de fumée vers le bas, à travers plusieurs canaux. A cela s'ajoute un plan incliné qui vient faire obstacle à certains rideaux de vapeur, créant ainsi un "dessin" fait de volute et de boucles totalement improbables. Croyez moi, je n'en reviens toujours pas, d'autant plus que lorsque l'on regarde d'abord les tirages photos, on a peine à deviner qu'il s'agit de fumée : on imagine d'abord un travail expérimental à même le film photo, ou encore une composition abstraite à l'aquarelle....Et le pompon de cette merveilleuse expo, c'est de pouvoir assister au spectacle et manipuler nous-même la "machine à fumée", en tournant un ou deux boutons: c'est nous qui créons le hasard des formes et des spirales, qui interrompons le flux des filets de vapeurs, c'est à nous que revient le plaisir de faire vibrer ou s'étirer les lignes.
Cette oeuvre/trouvaille datant de la fin du XIXème siècle, aurait pu aisément illustrer quelques vers de Baudelaire. Un plaisir presque ennivrant, hypnotisant se dégage de cette oeuvre. Je vous le dis, je ne m'en suis pas remise...
A voir donc, pour les curieux, les émerveillés et les amoureux des sciences (qui sont à Paris 
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:bwehe:
...etc (Je tiens à dire que ces interprétations sont libres, bien que très pertinentes ). 
)