A partir de maintenant jusqu´au 24 novembre à Paris/Poitiers/Bordeaux/Metz
La version officielle :
Depuis 96, le festival « Musiques Volantes » s’interresse aux artistes en marge des sentiers battus dans le simple but de défendre « l’émotion ».
En 2004 et pour la première fois en France, une génération d’observateurs français s’associent pour soutenir cette démarche et créent un collectif. LE CONFORT MODERNE à Poitiers, ZOOBIZARRE à Bordeaux, LE FESTIVAL ELEKTRICITY à Reims, LE CAFE DE LA DANSE, GLAZ'ART, LA GUINGUETTE PIRATE, IN FAMOUS, LE POINT EPHEMERE et LE NOUVEAU CASINO à Paris, composent aujourd’hui ce nouveau collectif, programment et organisent le festival « Musiques Volantes ».
Cette 9e édition est la première tentative de mettre en place un festival envahissant qui affirme les valeurs affectives et replace au centre : les convictions et le plaisir, l’artiste. Ce début de manifeste détourne déjà les contraintes de l’organisation, cherche une alternative à plusieurs, un autre exemple possible.
En version officieuse et expérimentée, vous allez voir tout de suite au nom de certains groupes à quel point cette manif peut etre bouleversifiante :
UN CADDIE RENVERSE DANS L'HERBE, NARCOPHONY, PHAGZ, PERMANENT FATAL ERROR, TUJIKO NORIKO, BIGG JUS, ORKO, DJ PLANKTON, TOMA BURNEVICH, DECHMAN, KAP BAMBINO, XIU XIU, HIGH LLAMAS, TORPID, DOMOTIC, GRAVENHURST, BERG SANS NIPPLE, ASPHALT DUCHESS, LES CHEVALIERS PLAISIR...
Bon moi je connais cette manifestation seulement à Metz, et les concerts se trouvaient dans une ancienne église à laquelle était greffée un complexe labyrinthique tout en vitres, et ce paquet cadeau prétait deja bien l´ambience au cadeau lui meme, à savoir des groupes totalement inatendus, avec performances vidéos, le tout vraiment expérimental et hallucinant, et ou que l´on se promenait dans les 6 salles (dont une cosmo-crypte) il y avait un truc qui nous interpellait.
Donc je conseille à tous d´aller faire un tour ... dans la 4ème dimension ...
le site des musiques volantes (avec le programme pour vos villes)
http://www.musiques-volantes.org
Musiques Volantes - Paris/Poitiers/Bordeaux/Metz + Interview
Musiques Volantes - Paris/Poitiers/Bordeaux/Metz + Interview
Musiques Volantes – Metz – Salle Ochs + Les Trinitaires
Samedi 13 novembre 2004.
Et bien là, voilà une soirée où je suis heureux d’être allé.
Le début des festivités commençait dans la salle Ochs, ancienne église reformatée avec faux-plafond, à 19H30. Arrivés à 21H, nous tombons médusés devant le groupe KAP BAMBINO, composé de trois membres : le VJ, qui passe des vidéos horribles, le DJ, qui balance des beats rageurs à la Alec Empire ou Atari Tennage Riot, et un petit bout de femme blonde toute de blanc vêtue, hargneuse à souhait et balançant des paroles qui devaient être aussi violentes que l’impression qu’elle dégageait. Seul mot compris : révolution ! En gros, du hardcore aux sonorités allemandes qui a désappointé plus d’une personne, et le son était extrêmement fort. Heureusement, ils distribuaient des trucs anti-bruit à l’entrée.
A 22H, petit passage dans les dédales du complexe pour arriver dans le caveau, qui fait partie de la salle Les Trinitaires. Très sympa ce caveau, avec bar et salle de concert.
Après un peu d’attente, les lumières ont baissé d’intensité. La scène remplie d’instruments voit arriver COLLEEN, une jeune femme aux cheveux châtains qui n’a rien, en apparence, d’une star ; je dirais même un bout de femme toute simple, à l’air d’être fraîchement sorti du conservatoire. Mais comme les apparences sont trompeuses ! Elles se saisit d’une petite boîte à musique et sample le son par le micro de sa gratte sur sa pédale d’effets, et se met à jouer de la guitare. Une mélodie lancinante tout en progression, car chaque partie de ce qu’elle joue est samplé et repasse en boucle. Et hop, premier voyage de 8 mn environ. Puis, toujours seule, elle joue avec un violoncelle, une guitare minuscule, puis reprend sa guitare et joue avec un archer, puis reprend des carillons, des boîtes bizarres, et vas-y que tout tourne en boucle, dans un monté intimiste et prenant. Brusquement, je réalise qu’elle est pieds nus, et qu’elle fait ses réglages sur le pédalier avec les pieds, tout en jouant. Les 50 personnes contenues dans la salle sont sagement assises par terre, comme des écoliers qui regarderaient un spectacle envoûtant, et le tout fonctionne. COLLEEN semble sympathique, timide même, glissant un timide ‘merci’ à la fin de chaque morceaux, avant même que le public applaudisse. Pour moi, cette artiste tient une place à part dans le monde musical, apporte une proximité avec le public et le transporte simplement mais sûrement au travers de ses rêveries mélodiques.
Aussi simplement qu’elle est apparue, elle repart, et cède la place à DON NINO, groupe de 5 personnes que j’assimilerais, faute de références sérieuses, à ‘The Notwist’. En tout cas, un mélange sincère et teinté de nostalgie croonesque avec guitare, basse, batterie, orgue, et mec qui bidule tout un tas de trucs, y compris de la flûte traversière. Le groupe semble avoir sorti deux albums, et voyage entre mélodies électro-instrumentales et rythmes entraînants, propices à la danse. Ils ont fini sur une reprise, ‘Like a virgin’ de Madonna, très originale. Seul reproche, l’apparent manque d’éclate sur scène. Les mecs sérieux, pas souriants ni communicatifs entre eux, ne serait-ce que par le regard. Il faut reconnaître le charisme du chanteur.
Après ça, place au dernier groupe : DOMOTIC. On y reconnaît un membre de DON NINO. Ils sont un peu cachés derrière leur table, remplie de fils, de Laptops, et sur-imprimés par des vidéos étranges. Ce groupe m’a un peu fait pensé à ‘Air’, avec un côté plus digital, analogique, et des beats plus prononcés, plus claquants. Un bon cocktail, et un duo qui sourit souvent. Leur reprise de ‘Thunder’ de ACDC a eu beaucoup de succès.
Durant l’installation de ce groupe sur scène, je me suis retrouvé assis à côté de COLLEEN, et en pensant à Krinein j’en ai profité pour lui poser deux-trois questions. L’entretien est ainsi retranscris :
Krinein : c’était bien ce que vous avez joué, avec le mérite d’avoir joué seule.
Colleen : merci c’est gentil (grand sourire).
Krinein : vous êtes de Metz ?
Colleen : non, je vis à Paris.
Krinein : franchement j’ai adoré vous voir jouer. Vous avez une formation de musicienne avant d’avoir découvert les pédales d’effet et le delay ?
Colleen : (sourire) Déjà, tu peux me tutoyer. En fait, j’ai joué dans un groupe anglais de noisy-pop genre ‘Sonic Youth’ avant d’arrêter, parce que j’avais des choses à faire toute seule. Je joue de la guitare depuis que j’ai 15 ans, et j’ai décidé de mettre en samples des mélodies tirées de toute sortes d’instruments.
Krinein : Tu as une grande expérience de la scène ?
Colleen : Une grande expérience, c’est un bien grand mot. Disons que j’ai joué partout en Europe, pour environ 40 concerts, j’ai joué à Athènes et c’était une superbe expérience. J’ai aussi joué à Glascow devant 600 personnes qui venaient seulement pour écouter ma musique, et c’est pour ça que je trouve le public de ce soir un peu déroutant. Les portables qui sonnent, les conversations bruyantes, difficile de se concentrer et de sentir la communion avec le public. Mais comme on dit, on est jamais prophète dans son pays !
Krinein : ouais tu m’étonnes, c’est un peu dommage, mais en même temps, quand on voit ‘Musiques Volantes’, on sait pas trop à quoi s’en tenir et le public est assez éclectique… T’avais qu’à voir le groupe hardcore-horrible d’avant…
Colleen : oui, il paraît qu’ils ont voulu faire du plus violent au moins violent…
Krinein : tu as sorti un album ?
Colleen : j’ai participé à 3 compilations et j’ai sorti mon deuxième album ‘everyone alive wants answers’ sur label anglais ‘Leaf’
Krinein : et tu as quel âge ?
Colleen : 28 ans.
Krinein : en tout cas merci beaucoup, et félicitations pour les émotions que tu transmets à ceux qui sont là pour les recevoir.
Alala, quelle soirée riche en fibres !
Ensuite, petite discussion avec deux gars de l’association Zic-Zac en Lorraine, vraiment très sympa, qui disent eux-même : ‘pas de blabla, place à l’action’. Les Musiques Volantes font partie de la structure Zic-Zac. Pour ceux qui sont dans l’est, Zic-Zac dispense en plus des formations très instructives pour les musiciens qui veulent s’auto-produire, se faire de la pub, et plus encore.
Du point de vue des Musiques Volantes, je sais pas si cette édition est un succès. Les salles étaient loin d’être remplies, ce qui faisait gagner en intensité intime, mais qui ne remplit pas les caisses. A tout casser il devait y avoir 150 personnes. En tout cas, ce genre de soirées vaut le coup dans la mesure où on arrive dans des salles aux atmosphères étranges, pour découvrir des groupes inconnus, aux styles indéfinissables. Il faut être éclectique et aimer être surpris dans tous les sens du terme.
Il faut préciser que les Musiques Volantes ont déjà accueilli depuis 1996 : Zenzilé, Mickey 3D, Oneyed Jack, Diabologum, Sinsemilia. Du beau monde, rien que pour Metz.
J’espère que le public fera honneur à l’édition 2005.
Le site de COLLEEN, à visiter d’urgence :
http://www.colleenplays.org
Le site de Zic-Zac en Lorraine, qui agit en Lorraine, à Esch / Alzette (Luxembourg), et aussi en Allemagne :
http://www.zic-zac.com
Le site des Musiques Volantes :
http://perso.wanadoo.fr/musiquesvolantes/Faccueil.htm
Samedi 13 novembre 2004.
Et bien là, voilà une soirée où je suis heureux d’être allé.
Le début des festivités commençait dans la salle Ochs, ancienne église reformatée avec faux-plafond, à 19H30. Arrivés à 21H, nous tombons médusés devant le groupe KAP BAMBINO, composé de trois membres : le VJ, qui passe des vidéos horribles, le DJ, qui balance des beats rageurs à la Alec Empire ou Atari Tennage Riot, et un petit bout de femme blonde toute de blanc vêtue, hargneuse à souhait et balançant des paroles qui devaient être aussi violentes que l’impression qu’elle dégageait. Seul mot compris : révolution ! En gros, du hardcore aux sonorités allemandes qui a désappointé plus d’une personne, et le son était extrêmement fort. Heureusement, ils distribuaient des trucs anti-bruit à l’entrée.
A 22H, petit passage dans les dédales du complexe pour arriver dans le caveau, qui fait partie de la salle Les Trinitaires. Très sympa ce caveau, avec bar et salle de concert.
Après un peu d’attente, les lumières ont baissé d’intensité. La scène remplie d’instruments voit arriver COLLEEN, une jeune femme aux cheveux châtains qui n’a rien, en apparence, d’une star ; je dirais même un bout de femme toute simple, à l’air d’être fraîchement sorti du conservatoire. Mais comme les apparences sont trompeuses ! Elles se saisit d’une petite boîte à musique et sample le son par le micro de sa gratte sur sa pédale d’effets, et se met à jouer de la guitare. Une mélodie lancinante tout en progression, car chaque partie de ce qu’elle joue est samplé et repasse en boucle. Et hop, premier voyage de 8 mn environ. Puis, toujours seule, elle joue avec un violoncelle, une guitare minuscule, puis reprend sa guitare et joue avec un archer, puis reprend des carillons, des boîtes bizarres, et vas-y que tout tourne en boucle, dans un monté intimiste et prenant. Brusquement, je réalise qu’elle est pieds nus, et qu’elle fait ses réglages sur le pédalier avec les pieds, tout en jouant. Les 50 personnes contenues dans la salle sont sagement assises par terre, comme des écoliers qui regarderaient un spectacle envoûtant, et le tout fonctionne. COLLEEN semble sympathique, timide même, glissant un timide ‘merci’ à la fin de chaque morceaux, avant même que le public applaudisse. Pour moi, cette artiste tient une place à part dans le monde musical, apporte une proximité avec le public et le transporte simplement mais sûrement au travers de ses rêveries mélodiques.
Aussi simplement qu’elle est apparue, elle repart, et cède la place à DON NINO, groupe de 5 personnes que j’assimilerais, faute de références sérieuses, à ‘The Notwist’. En tout cas, un mélange sincère et teinté de nostalgie croonesque avec guitare, basse, batterie, orgue, et mec qui bidule tout un tas de trucs, y compris de la flûte traversière. Le groupe semble avoir sorti deux albums, et voyage entre mélodies électro-instrumentales et rythmes entraînants, propices à la danse. Ils ont fini sur une reprise, ‘Like a virgin’ de Madonna, très originale. Seul reproche, l’apparent manque d’éclate sur scène. Les mecs sérieux, pas souriants ni communicatifs entre eux, ne serait-ce que par le regard. Il faut reconnaître le charisme du chanteur.
Après ça, place au dernier groupe : DOMOTIC. On y reconnaît un membre de DON NINO. Ils sont un peu cachés derrière leur table, remplie de fils, de Laptops, et sur-imprimés par des vidéos étranges. Ce groupe m’a un peu fait pensé à ‘Air’, avec un côté plus digital, analogique, et des beats plus prononcés, plus claquants. Un bon cocktail, et un duo qui sourit souvent. Leur reprise de ‘Thunder’ de ACDC a eu beaucoup de succès.
Durant l’installation de ce groupe sur scène, je me suis retrouvé assis à côté de COLLEEN, et en pensant à Krinein j’en ai profité pour lui poser deux-trois questions. L’entretien est ainsi retranscris :
Krinein : c’était bien ce que vous avez joué, avec le mérite d’avoir joué seule.
Colleen : merci c’est gentil (grand sourire).
Krinein : vous êtes de Metz ?
Colleen : non, je vis à Paris.
Krinein : franchement j’ai adoré vous voir jouer. Vous avez une formation de musicienne avant d’avoir découvert les pédales d’effet et le delay ?
Colleen : (sourire) Déjà, tu peux me tutoyer. En fait, j’ai joué dans un groupe anglais de noisy-pop genre ‘Sonic Youth’ avant d’arrêter, parce que j’avais des choses à faire toute seule. Je joue de la guitare depuis que j’ai 15 ans, et j’ai décidé de mettre en samples des mélodies tirées de toute sortes d’instruments.
Krinein : Tu as une grande expérience de la scène ?
Colleen : Une grande expérience, c’est un bien grand mot. Disons que j’ai joué partout en Europe, pour environ 40 concerts, j’ai joué à Athènes et c’était une superbe expérience. J’ai aussi joué à Glascow devant 600 personnes qui venaient seulement pour écouter ma musique, et c’est pour ça que je trouve le public de ce soir un peu déroutant. Les portables qui sonnent, les conversations bruyantes, difficile de se concentrer et de sentir la communion avec le public. Mais comme on dit, on est jamais prophète dans son pays !
Krinein : ouais tu m’étonnes, c’est un peu dommage, mais en même temps, quand on voit ‘Musiques Volantes’, on sait pas trop à quoi s’en tenir et le public est assez éclectique… T’avais qu’à voir le groupe hardcore-horrible d’avant…
Colleen : oui, il paraît qu’ils ont voulu faire du plus violent au moins violent…
Krinein : tu as sorti un album ?
Colleen : j’ai participé à 3 compilations et j’ai sorti mon deuxième album ‘everyone alive wants answers’ sur label anglais ‘Leaf’
Krinein : et tu as quel âge ?
Colleen : 28 ans.
Krinein : en tout cas merci beaucoup, et félicitations pour les émotions que tu transmets à ceux qui sont là pour les recevoir.
Alala, quelle soirée riche en fibres !
Ensuite, petite discussion avec deux gars de l’association Zic-Zac en Lorraine, vraiment très sympa, qui disent eux-même : ‘pas de blabla, place à l’action’. Les Musiques Volantes font partie de la structure Zic-Zac. Pour ceux qui sont dans l’est, Zic-Zac dispense en plus des formations très instructives pour les musiciens qui veulent s’auto-produire, se faire de la pub, et plus encore.
Du point de vue des Musiques Volantes, je sais pas si cette édition est un succès. Les salles étaient loin d’être remplies, ce qui faisait gagner en intensité intime, mais qui ne remplit pas les caisses. A tout casser il devait y avoir 150 personnes. En tout cas, ce genre de soirées vaut le coup dans la mesure où on arrive dans des salles aux atmosphères étranges, pour découvrir des groupes inconnus, aux styles indéfinissables. Il faut être éclectique et aimer être surpris dans tous les sens du terme.
Il faut préciser que les Musiques Volantes ont déjà accueilli depuis 1996 : Zenzilé, Mickey 3D, Oneyed Jack, Diabologum, Sinsemilia. Du beau monde, rien que pour Metz.
J’espère que le public fera honneur à l’édition 2005.
Le site de COLLEEN, à visiter d’urgence :
http://www.colleenplays.org
Le site de Zic-Zac en Lorraine, qui agit en Lorraine, à Esch / Alzette (Luxembourg), et aussi en Allemagne :
http://www.zic-zac.com
Le site des Musiques Volantes :
http://perso.wanadoo.fr/musiquesvolantes/Faccueil.htm
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