C'est Spice

Il existe des critiques plus ou moins subjective, par exemple « Plan 9 from outter space » étant d'une nullité stupéfiante, il ne peut être l'objet que d'une critique objective. Pour autant on peu l'aimer pour ça, mais personne ne pourra jamais dire que c'est un bon film.
Et bien là justement, je suis totalement incapable de vous dire objectivement ce que ça vaut. Cela dit, tant mieux, car toujours objectivement je crains d'être incapable de faire la différence entre du Linkin Park et du Nirvana. C'est d'ailleurs pourquoi je fais très peu de critique musical, mais là cette musique, elle me poursuit depuis tout petit c'est vous dire si je là connais puisque cela remonte à "Dune" le jeux vidéo. Un petit mot dessus, ce jeux n'avait rien a voir avec Dune2 qui à lancer le genre du jeu de stratégie en temps réel, non "Dune" était un jeu hybride, moitié gestion, moitié aventure dans la pure tradition des Myst et autres jeu Cryo. S'entend avant que Cryo ne se mettent à recycler ses jeux indéfiniment bien sûr.
Alors comment un jeu de plus de 10 ans, (1992) peut-il bien avoir une critique de musique aujourd'hui en 2004. Alors qu'il s'agissait d'une de ces musiques de New-Age qu'on a rapidement abandonné dans les années 90. Tout simplement car Herbert était, dans l'esprit, très New-Age et que ce genre lui convient parfaitement. Pour les incultes, Frank Herbert est l'auteur de « Dune » et de ces suites. Cependant attention il y a aussi un Brian Herbert son fils, qui écrit des genèses de plus en plus affligeante et qui contredise « The Dune Enciclopedia » écrite avec l'aide de Frank. Il y aussi un James Herbert qui écrit des romans d'horreur assez marrant mais bon là ça n'a aucun rapport...
Donc Herbert était très New-Wave, c'est à vrai dire, en plus d'être un farouche écologiste, le seul écrivain qui prônait sérieusement et avec des arguments convaincants la légalisation et la distribution des drogues et pas seulement douce, mais tout les drogues dur que vous pouvez imaginer, plus c'était dure plus il fallait le légaliser an fait. Pour autant inutile d'écouter ce disque en faisant un trip de LSD, non car ces livres sont bien suffisant comme drogue, pourquoi croyez-vous que certains achètent les livres de Brian.
Alors quand est-il de cette musique ? Elle n' est certe pas tonitruante, ni endiablé, et ne passera jamais a la radio, en fait elle ne passe nul part, les droits appartenant a une société (EMI) qui a décider de ne pas rééditer ce CD, cependant l'auteur est parait-il très peu procédurier (ses explication sur son site). C'est relativement amusant au fond, dans Dune, Herbert expliquait que la musique un tant soit peu sophistiquer avait été interdite car elle agissait sur l'inconscient de façon subliminal voir de façon carrément visible. Cependant, selon le principe que l'observateur influence l'objet observer, ceci devient caduque car jamais aucune musique ne pourra se comparer aux sentiment procurer par son cycle.
Par exemple dans un registre un peu différent je me suis souvent demander pourquoi les groupes de métal tentait de s'inspirer des oeuvres de H.P.Lovecraft, comment pourrait-ils parvenir a s'approcher du climat de doute, de terreur diffuse puis déchaîner de ses livres ?
Ils en sont bien sûr incapable, tout juste se borne-t-il a imaginer que les grands anciens débarque pour justifier leur débauche de décibel incontrolée.
Et pourtant cette musique-ci est bien proche de parvenir à retranscrire l'univers de Dune, à travers 13 morceaux inspiré principalement par les deux premiers tome de Dune (comme le jeu ben oui).
J'ai appellé ça du New-Age, mais cette classification est assez réductrice, il y a par exemple une forte tendance a des sons arabisant. Le contraire aurait été préjudiciable, et même inconcevable, car l'oeuvre d'Herbert se base en grande parti sur une métaphore entre le proche/moyenne-Oriental et Dune/Arrakis. Mais y aussi quelques petits trucs qui font pener à de la techn, bref c'est assez éclectique.
Sans passer sur tout les titres j'en détaillerait deux ou trois :
D'abord « Water », Dune est bien sûr une planète désertique, où l'eau est rare, précieuse, ou le sang est appelé l'eau des morts et est récupéré par les tribus. Mais c'est avant tout l'espoir, et c'est l'accent qui est mit en avant, la musique est douce et le son sampler de gouttes d'eau toute simple qui finit par un début de ruissellement est particulièrement émouvant dans la sécheresse que dégage l'album. D'ailleurs Lynch malgré tout les défauts de son film n'aurait pu réussir une plus belle fin.*
Ensuite « Sign of Worm », comment parler de Dune sans ces gigantesques et titanesques vers des sables. Le tout commence comme un de ces appareils destinés à imiter le bruit de pas régulier pour les attirer, puis le vers arrive, de plus en plus massif et rapide. Comment aussi ne pas se rappeler pour les joueurs de Dune2 les véhicules envoyés vers les régions rocheuse pour éviter de faire bouffer par ces saloperies. Enfin le vers s'éloigne poussant une espèce de cri...
Enfin « Emotion Control » Si il y a une chose, dont Herbert a su se montrer maître, c'est dans la dramatique des personnages, leur personnalité et leur manière de la cacher. Ce morceaux est a la fois envoûtant évoquant bien des espaces comme Caladan -la planète aquatique- que Dune, voir même -Geidi Prime- la planète industrielle. Et avec en refrain cette voix métallique dépersonnalisé « Emotion Control », créant le contraste déniant le droit aux émotions et nous enjoignant a nous y entrainer « Close Your Eyes. »
Mais la majorité des titres parle de Dune, et là chacun peut y voir ce qu'il veut, je crains que Val Lazare** n'y voit qu'ennuie. Mais pour nous autres véritable fan, qui avons resenti cette appel au pouvoir lorsque Leto II se « transforma », qui avons ressenti cette joie perverse de voir Ania contrôlée par le Baron Vladimir, qui avons ressenti le chagrin et la nostalgie de l'empereur-dieu « face a ce désert de poche ». Qui avons tenter de pénétré les secrets des maîtres tleilaxus, Avons vécu la déchéance et l'échec de Paul aussi fortement que fut son ascension. C'est le moment de fermer les yeux et de revoir Arrakis une nouvelle fois comme elle fut : cruelle, belle, incontrôlée.
Note : 87/100[/b}
*Lynch a adapter le roman d'Herbert, la fin de son fil est par ailleurs de son cru donc je vous la spoil :
Paul Atreides, le messie ou Muad'dib, fait pleuvoir il fait aussi pousser la végétation. C'est a la fois ridicule, puisqu'il échoue en réalité mais ça n'empêche pas d'être beau, et montre que la but véritable n'est pas tant la chute de la maison Harkonnen (les méchants) mais de donner une dimension héroique a la planète. (bon c'est une interprétation.)
**Ben ouais, le Val y aime pas trop Dune, enfin il aura qu'a imaginer que c'est Tschai (oui par contre Vance il adore)]