de Ridley Scott

Thelma et Louise est un de ces films cultes dont on entend parler au détour d'une conversation cinématographique.
Thelma et Louise est l'histoire de deux amies (dont vous aurez deviné le nom) qui décident de se payer un bon week-end en partant camper dans les montagnes. Mais quelques heures après le départ survient l'Evénement Perturbateur. Dans un petit bar perdu, à l'aspect typiquement texan (stetson, country et bière), Thelma (Geena Davis) rencontre Harlan, petit dragueur des campagnes. Après quelques danses suggestives, ils se retrouvent dehors. Et Harlan révèle son vrai visage en tentant d'abuser de Thelma. Tenter? Oui, car sur ces entrefaits Louise (Susan Sarandon) se pointe et tire sur le violeur. C'est à ce moment que commence le road-movie féminin dont on m'avait longuement parlé.
Road-movie féminin. Féminin, voire féministe. Le mot est lâché. Comme je le craignais au départ, on accumule les clichés.
Darryl, le mari de Thelma (Christopher MacDonald), est forcément un pauvre type tout juste bon à regarder les matchs de football à la télévision avec sa bière à la main.
Un routier qui croise le chemin de deux jolies femmes ne peut forcément s'empêcher de leur faire des gestes suggestifs.
A ces deux duos, il convient d'ajouter JD (l'une des premières apparitions de Brad Pitt), le beau petit étudiant roublard, dragueur et voleur.
Bref vous l'avez compris l'homme n'a pas le beau rôle ici car voyez-vous l'homme est salaud! Mais passons...
Thelma et Louise est aussi l'apologie de la liberté. Car les deux femmes, à cause de ce simple accident, vont prendre une nouvelle voie dans leur vie. En voulant se rendre au Mexique (destination complètement originale...), elles se découvrent et se dévoilent de plus en plus. Elles intervertissent même leur rôle. L'indépendante Louise devient plus faible tandis que la timide Thelma prend les rennes de l'aventure. Elles ont toutes les deux mûri et sont prêtes à obtenir leur réelle liberté, comme on peut le voir dans la splendide scène de fin.
Ces deux aspects scénaristiques se retrouvent dans le film. Après une heure plutôt ennuyeuse, voire risible (les vêtements très années 80 de Thelma et Louise, les affreuses voix françaises,...), le film prend son envol en même temps que les deux femmes. Et l'on se dit finalement qu'il devient vraiment plus intéressant.
Mais malheureusement cela ne suffit pas à faire passer la pillule d'un début, pour moi, raté.
Note : 6.5/10