Expos au capcMusée d'art contemporain - Bordeaux

[Protos]

Autant à Strabourg, on trouve facilement le Musée d'art moderne, à la station de tram portant son nom, autant à Bordeaux, on trouve facilement le musée d'histoire d'aquitaine, mais moins son musée d'art moderne. Pourtant Bordeaux possède aussi son Musée d'art moderne, qu'on se le dise. Pas facile à trouver par contre.

En fait, il se situe après la maison du paysan, au dessus de la place des Quinconces, et ressemble de l'exterieur à un vieil entrepôt napoléonien pas trés attractif. Passé les deux portes battantes bleus ciels en bois massif, on entre dans un vaste espace moderne sur deux étages. C'est gratuit pour les étudiants, et actuellement le deuxième étage comporte deux superbes expositions d'art modernes : l'exposition "les apparences sont souvent trompeuses" (c'est le cas de le dire) et "l'oeuvre en programme" (respectivement jusqu'au 15 mai et 22 mai 2005).

On y retrouve toute les peintures et autres oeuvres modernes dignes d'un musée d'art moderne, comme l'un des fameux tableaux de coups de pinceaux bleus sur fond blanc à intervales réguliers et autres figures destructurés, voire disjonctés comme cette composition d'écouteurs de walkmans et bouts de cartons sur musique techno, ou cet étrange série de toiles au motif récurrent du carré bleu unique sur fond blanc de Patrick des Gachons. Ces oeuvres vont souvent aux limites de notre compréhension et l'on en ressort toujours intrigué.

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A noté également qu'il possède son restaurant-café d'art moderne, sur les toits, bien classe et moderne comme il se doit (bien cher aussi, mais c'est de l'art vous comprenez).

[Protos]

le CAPC de Bordeaux, centre dart plastique contemporain, est une pinacothèque bien fournie, puisque le tableau des coups de pinceaux bleux à intervalles réguliers fait partie d'une oeuvre que l'on peut voire dans toute sa dimension au Musée d'art moderne de Strasbourg.

Pour te répondre, Belfégore, après une recherche passionnante... les empreintes de pinceaux à intervalles réguliers sont l'oeuvre de l'artiste Niele TORONI, du groupe BMPT (Buren, 0. Mosset, Parmentier, Toroni - fin des années 60), qui utilise la répétition du geste et de la forme pour représenter le non-contenu artistique de l'oeuvre, l'absence de message, le vide conjecturel sublimique de l'art conceptuel intrinsèque de l'oeuvre picturale (3000 l'empreinte, c'est le prix de la sublimité picturale phénoménale de l'artiste sublimique... et idéologiquement transcendantaaale).


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Empreintes de pinceau n° 50 répétées à intervalles réguliers (30 cm)

[Protos]

Oui, il importe de préciser quelques points.
Au sujet de la taille des expositions : ce sont deux expositions mineurs du capc, puisque la principale, qui tient sur toute la salle du rez-de-chaussé, est en cours de réaménagement. Donc il s'agit d'expositions secondaires, de tailles réduites. Cependant, elles sont trés interressantes puisqu'elles regroupent bon nombre d'artistes et courants modernes.
On retrouve les méthodistes à long terme, comme Roman Opalka et sa suite de nombre, Eric Cameron et ses objets communs à la peinture blanche (comme cette étrange chaussure (100) datant de 1979), et Hanne Darboven et sa folie des nombres (on dit excentricité pour les artistes). L'autre exposition, situé au même niveau, retrace les courants modernes conceptuels des années 70 à 90, dans lequelle la peinture n'est que moyen d'expression facultatif sur support indispensable (murs, toiles, châssis), comme cette toile transparente sur châssis , ou les carrés verts mathématiquement structurés à même le mur de Stéphane Dafflon (PMGE001, 1999).


En résumé, ce sont des petites expositions, comparrés à celles des grands musés internationnaux, trés interressantes et qui méritent le détour pour peu que l'on se situe sur la région de Bordeaux.

PS pour Belphé : c'est plutôt sec et expressif. Attendont la prochaine expo principale, courant mai, pour voir des oeuvres plus vivantes.

[Danorah]

les empreintes de pinceaux à intervalles réguliers sont l'oeuvre de l'artiste Niele TORONI, du groupe BMPT (Buren, 0. Mosset, Parmentier, Toroni - fin des années 60), qui utilise la répétition du geste et de la forme pour représenter le non-contenu artistique de l'oeuvre, l'absence de message, le vide conjecturel sublimique de l'art conceptuel intrinsèque de l'oeuvre picturale (3000 l'empreinte, c'est le prix de la sublimité picturale phénoménale de l'artiste sublimique... et idéologiquement transcendantaaale).

:gnuh: Je crois que je ne comprendrai jamais cette forme d'art. Et pire, je crois que je n'éprouverai jamais le moindre plaisir à la contempler.

[KalistoR]

:gnuh: Je crois que je ne comprendrai jamais cette forme d'art. Et pire, je crois que je n'éprouverai jamais le moindre plaisir à la contempler.

Je vais même aller plus loin en remarquant que je ne comprendrais jamais pour quelles raisons on appelle cela de l'art.
Pour reprendre les termes très justes de Belfé, c'est conceptuel et ennuyeux au possible. Après on peut nous fournir des explications à la noix comme "la peinture de Toroni nexprime rien dautre que sa propre matérialité, lui permettant déviter, sans lappui de théories ni de déclarations, lexpression de lego, de la subjectivité et de linspiration", cela relève selon moi de l'onanisme psychologique et se marie merveilleusement à la fumisterie...

[Protos]

Mais les oeuvres de Toroni sont constantes et répétées, de la même manière qu'est constante et répété son geste, c'est là une forme d'art, puisqu'il prend délibéremment le pari de l'automatisme maniaque et obstiné.
C'est au délà de l'obsession ; à ce niveau, c'est de l'art.
Qu'on aime ou non, c'est une performance qui intrigue.
Quand Christo recouvre les monuments d'une enveloppe colorée, c'est aussi difficilement compréhensible, mais c'est de l'art.


La dernière oeuvre de Christo, "The Gates", un chemin de 7500 arches du plus bel orangé, qui s'est déroulé du 12 au 28 février 2005 à Central Park.

Pour voir de belles photos de "The Gates" :
http://www.nytimes.com/ref/arts/design/GATES-REF.html