Black eyed peas - Monkey Business [musique]

[JC]

Formé depuis une dizaine dannées, les Black eyed peas, constitués de Will I Am, Apl de Ap, Tatoo et de la jolie Fergie, ont rencontré le succès relativement récemment, en 2003, avec leur troisième opus, Elephunk et ses singles euphorisants comme Shut up ou Lets get it started.

Produit par Will.I.Am et par Ron Fair qui a travaillé entre autres avec Christina Aguilera et Vanessa Carlton, le nouvel album des B.E.P., Monkey Business est un bien bel exemple dentertaining à laméricaine.

Comme sur beaucoup (trop) de disques de ce calibre, les producteurs semblent avoir fait un double cursus en musicologie et en commerce. Les instrumentaux sont donc, cest vrai, hyper chiadés, la symbiose entre rythmes latino, funky, jazzy et pop est parfaite. Cest dansant et estival.
Mais Dieu que cest propre sur soi ! Que ça manque dimagination !
Exemple de frilosité, certains samples rigolos et jouissifs à reconnaître au départ, comme le Misirlou de la BO de Pulp Fiction ou encore lEnglishman in New York de Sting, mais qui, passée la minute dappréciation, deviennent poussifs par leur manque dinventivité et leur aspect gadget en toc

Question quincaillerie, on peut aussi citer les nombreuses collaborations pressées sur la galette : James Brown (They Don't Want Music), Sting (Union), Jack Johnson (Gone going), Justin Timberlake (My Style), Talib Kweli et Q-tip (Like that).
Des plus ou moins grands noms, davantage au service du contenu de l'argumentaire de presse que de la qualité musicale, les meilleurs titres de lalbum étant ceux réalisés en solo par BEP.

Pour les textes, les principaux "champs lexicaux" qui les parcourent sont dans le désordre les parties et les gurlzz.
Original. Enorme. Ironie.
Deux titres sauvent quand même lhonneur thématique Union et Gone going, le premier sur la fraternité entre les peuples typiquement dans lesprit zulu nation revendiquant un rap pacifiste, le second à propos de la séparation à faire entre les biens matériels et le bien-être intérieur.

Energique et plein de peps (il faut le reconnaître), Monkey business de Black eyes peas plaira à coup sûr à qui a aimé leur précédent opus Elephunk. Il plaira aussi aux amateurs de hip-POP. Mais il fera sans doute, avant tout, le bonheur des programmateurs musicaux des radios commerciales et des gérants de service de téléchargement de sonneries de téléphone portable.

En conclusion, Monkey Business est ce jappellerai un double F : Frais mais Fade. Sans prise de tête au point dêtre clairement creux.

Titres préférés :
- le ghetto-tech My Humps
- le pop Dont lie
- le single monstrueux defficacité Dont phunk with my heart


5/10 (1 point en plus car cest lété)

site officiel : http://www.blackeyedpeas.com/

[JC]

Merci Belfégore pour tes remarques et tes encouragements. Le genre de propos qui donnent vraiment envie de reposter.

[bousk8]

C'est vrai JC, ta critique est très bonne, les arguments efficaces et le style tranchant.
Bientôt une critique sur Priscilla ? stp

[nazonfly]

de la jolie Fergie

Jolie Fergie certes mais avec un sac sur la tête.

Après cette remarque des plus intéressantes/intelligentes/pertinentes, je me permets de m'associer à Belfé (ne rien y voir de sexuel là dedans) pour dire que c'était une critique bien agréable à lire et surtout que c'est le genre d'album qui n'est pas trop critiqué ici

Pour moi, The Black Eyed Peas est un groupe type Offspring. Ils ont fait quelques albums dans un relatif anonymat. Un titre fait un hit (en général c'est un titre avec un refrain facile à retenir, type 'Self Esteem' de Offspring avec son lalalalala et 'Shut up' des BEP) sur un album. Ils feront des hauts et des bas suivant les albums, avec des titres finalement faciles à retenir et donc forcément qui marcheront

[kenji]

En meme temps quand on veut pas du son formaté, on écoute autre chose que des groupes comme ca, l'originalité n'est pas vraiment la préocupation des grosses maisons de disques et des artistes qui gagnent des milliards.