Quand un texte prend vie on appelle ça du cinéma.
Quand un poème prend vie... on appelle ça du Tim Burton.
La beauté, la poésie, la douceur et le charme... ce serait les adjectifs que j'utiliserait pour qualifier ce poème. Je vais essayer de commencer par l'aspect purement technique.
Tim Burton est aux commandes, il dirige Johnny Depp dans le rôle d'Edward et Wynona Rider qui interprètera le rôle de Kim Boggs. Paré de son complice de toujours Danny Elfman, compositeur, Tim s'apprête à nous offrir un des plus poèmes du cinéma...
Il nous offre un Johnny Depp réservé et lointain qui ne prononcera que peu de mots durant tout le film mais pourquoi avoir besoin de mots quand des yeux et des attitudes expriment bien plus que de longues tirades? Caché derrière son maquillage et son costume Johnny Depp est méconnaissable. Il est tellement fardé que l'on pourrait croire que cela lui nuira, que ces performances dacteurs en seront amoindris.... mais bien au contraire, chaque mouvement des ciseaux, des yeux, du corps est remplis de sens. Pas un mouvement est inutile. Tout, absolument tout en devient poétique.
Je vais m'arrêter là pour mattaquer au film lui-même, bien que je sente que ça partira dans tous les sens, mais techniquement on assiste à un grand moment de la réalisation cinématographique et de jeux d'acteurs. Quand aux décors, tout simplement sublime et cela même 16 ans après sa sortie...
Un poème féerique.
Que peut-on ressentir quand on est à part, exceptionnel aux yeux de ceux qui nous aiment et bizarre, effraynt voir presque « contre-nature » aux yeux des autres?
Que ressent-on lorsque l'on veut aider, faire sourire les gens et que notre condition et notre maladresse ne fait que du mal aux autres?
Et malgré cela, quelqu'un est il capable de nous aimer, de vouloir rester auprès de nous ?
Tim Burton veut nous faire ressentir ça, nous montrer ce quil se passe quand on est «le monstre. Comme dans la majorité des films de Tim Burton on assiste à une dualité couleur/noir&blanc. Dans Edward ScissorsHands la dualité est encore plus grande.
On a d'une part une personne seule, timide, peureuse mais gentille dans un monde noir et ténébreux. Et de l'autre des gens futiles, qui vivent en société, dans un quartier où tout est préréglé, où rien ne sort de l'ordinaire.
Mais que ce passe t-il lorsque Ténèbre et Lumière se rencontre?
La lumière fait disparaître les ténèbres... un temps car ils finissent toujours par revenir.
On a tout une partie du film, la première heure en fait, où la gaieté et la joie des badauds éclairent le visage des gens. Intrigués par Edward ils finissent par le convoiter. Puis par l'exploiter, l'utilisant comme une machine, abusant de sa douceur et de sa gentillesse. Sa nature est si tranchante que lorsqu'il fait le bien, il finit toujours par faire du mal. Il est mal compris, non il est incompris. Tout en lui n'est que douceur mais un geste brusque devient tranchant et dangereux. Alors qu'il ne cherche qu'à aider... il finit par blesser ceux qu'il aime. Mais ceux-ci le fuit il pour autant? Non. Qu'importe le résultat, ils jugent l'intention, ils osent voir Edward comme il est. Mais la populasse à toujours le dessus et pousse Edward à fuir. Il ne fuit pas seul, il fuit avec l'amour de celle qui l'aime, mieux il fuit sachant quau moins une personne le voit tel quil est au fond, et non pas tel quil parait.
Malgré son départ de la lumière, il retourne dans son monde de ténèbre... Si noir mais qui devient beau et scintillant sous une pluie de cristal.
On pourrait y voir une allégorie des gens étranges, des gens différents mais si après tout ce n'était qu'une métaphore des gens gentils. De ceux qui ne souhaitent que le bonheur des autres et qui ne finissent que par blesser les autres.
Durant le film on voit Edward évoluer pour finalement presque retourner à la case départ... mais les quelques images de fins montre qu'il est rentré chez lui, dans son univers où il ne blesse personne avec le souvenir de quelqu'un qui malgré ses différences l'a aimé.
Je pourrais là, maintenant, m'étendre à parler d'amour, de tolérance et autres choses présentes dans le film. Mais c'est le résultat d'appréciation très personnelle. Deux personnes ne verront pas vraiment le film pareil. C'est u poème, et un poème vient toucher des cordes sensibles en nous. Des fois elles vibrent et d'autres non. On ne peut pas l'expliquer. C'est comme ça, Tim Burton est un poète est il ne fera pas vibrer tout le monde, mais ceux qui seront au diapason avec lui auront bien du mal à refouler leurs larmes de joie ou de tristesse. On a dailleurs bien du mal à le dire. Comme à la fin de beaucoup de films de Tim Burton on a envie de rester seul, à penser à la beauté du poème que l'on vient de vivre. Je ne peux que vous conseiller de le voir, mais ne m'en veuillez pas si vous êtes déçu, car comme je vous l'ai dis, tout le monde ne verra pas le même poême.
Edward Scissorshands
Edward Scissorshands
Une bien belle critique pour un premier message
J'aime beaucoup Edward aux Mains d'Argent (l'un des premiers Tim Burton que j'ai vu je crois).
Je signale aussi :
[url=http://cinema.krinein.com/Edward-aux-ma ... t-363.html" title="La critique de Figo">La critique de Figo
J'aime beaucoup Edward aux Mains d'Argent (l'un des premiers Tim Burton que j'ai vu je crois).
Je signale aussi :
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Rêve américain. Cauchemar indien. Pogo avec les loups.
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Edward Scissorshands
Merci nazgull666
Edward Scissorshands
Oh, je n'avais pas vu cette critique !
On retrouve dans ce film tout le potentiel de Burton, à savoir un regard acide sur la société, un sens du récit et de l'esthétisme (ah, le design sado-maso du Edward), de jubilatoires caricatures, de l'onirisme, de l'humour...
En tout cas je rejoins tout le monde ici : très joli point de vue, mulareisen
On retrouve dans ce film tout le potentiel de Burton, à savoir un regard acide sur la société, un sens du récit et de l'esthétisme (ah, le design sado-maso du Edward), de jubilatoires caricatures, de l'onirisme, de l'humour...
En tout cas je rejoins tout le monde ici : très joli point de vue, mulareisen
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