J'avoue avoir été dérouté à la lecture de Léviathan. Là où la quatrième de couverture parle d'un récit donnant à voir "en filigrane le mal américain", j'ai plutôt eu l'impression d'avoir eu affaire à un roman protéiforme sur une amitié entre Aaron (le narrateur) et Sachs, certes, mais surtout sur la lente et inexorable mise en retrait du monde de ce dernier. Pris dans une spirale culpabilisante et véritablement tragique, le personnage de Sachs, à l'origine brillant et volubile, en vient à se soustraire de toutes ses attaches, comme pour se signifier à lui-même qu'il n'a plus sa place dans ce monde. Je n'y ai pas vu, pour ma part, de vraie critique d'un éventuel dévoiement des valeurs américaines, les dynamitage des statues de la Liberté opérés par Sachs résultant plus d'une fuite fanatique que d'un projet construit et réfléchi.
Cette surprise passée, force est de constater que le talent d'Auster réside dans la justesse de la description d'un homme par son ami, le découvrant petit à petit incapable de faire face aux vissicitudes de l'existence. Inutile de dire que c'est pourtant sa nouvelle raison d'exister qui amènera Sachs au devant de sa fin. Fort heureusement, la finesse d'Auster lui évite largement de sombrer dans un moralimse douteux.
Léviathan
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J'ose mettre un pointeur vers ma critique (une de mes permières soyez indulgents ) : http://bd-livres.krinein.com/Auster-Leviathan-958.html
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ogami a écrit :Je n'y ai pas vu, pour ma part, de vraie critique d'un éventuel dévoiement des valeurs américaines, les dynamitage des statues de la Liberté opérés par Sachs résultant plus d'une fuite fanatique que d'un projet construit et réfléchi.
D'un autre coté c'est sans doute plus réalsite, c'est rare que des personnes qui n'ont pas de problème se mette a faire sauter des trucs. D'ailleurs en y repensant, c'est très pré-palanhiukien comme livre en fait. Je veux dire qu'on se met a faire des trucs comme dynamiter des statuesce quand on est au fond. A la limite quand on en arrive là, le prétexte devient peut-être futile.
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