Phoenix Wright : not really Attorney

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Islara
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Phoenix Wright : not really Attorney

Message par Islara »

Etant fan de jeux d'énigmes en tout genre et étant propriétaire d'une DS, je n'ai pas résisté à l'envie d'acheter ce jeu où l'on incarne un avocat et tentons de gagner des procès criminels. :lol:

La 1ère chose qui me vient à l'esprit est, comme l'avaient annoncé les créateurs, que ça n'a pas grand chose à voir avec le travail d'un avocat, encore moins d'un avocat français. Pour ceux qui pensaient se familiariser avec le droit, vous pouvez oublier : tout le décor et les idées s'inspirent de systèmes judiciaires alglo-saxons, aux antipodes du nôtre. Et même par rapport au droit anglo-saxon, ce n'est que de l'inspiration. Bonne chose ou mauvaise chose, peu importe, on est là pour jouer.

La 2ème chose qui me vient à l'esprit : c'est trop délire, j'adore ce jeu ! Les histoires sont bourrées d'humour à la japonaise, de jeux de mot, de caricature... La façon de jouer est ultra-originale : il faut choisir, parmi toutes les preuves qu'on a au dossier, celle qui permettra de démontrer la fausseté d'une affirmation d'un témoin ; parfois c'est du pur détail. Et tant qu'on ne trouve pas, on est bloqué. Et pour éviter que des petits malins essaient toutes les preuves au hasard, le jeu nous attribue 5 points de vie (on perd un point par tentative erronée) : si on les perd tous, le jeu est perdue et il faut recommencer.

Il faut aussi visiter des lieux, faire des enquêtes, récupérer des objets (dans le 5ème procès, on pourra même chercher des empreintes digitales, des tâches de sang avec du luminol), mixer le système de présentation des preuves avec un système d'attaque : parfois, les témoins ne disent rien de faux : il faut alors leur faire approfondir leur témoignage afin qu'ils finissent par dire qqch de faux que l'on pourra ensuite contrer.

Vraiment génial. Ce type de jeu était jusqu'ici l'apanage des jeux PC ; une fois de plus, merci à Nintendo de révolutionner le monde du jeu vidéo.

Seul bémol : j'en suis à mon 3ème procès et je trouve que c'est un peu facile... Je n'ai été un peu (et je dis bien un peu car ça n'a pas duré longtemps) bloquée qu'à la 1ère audience du 2ème procès...

Je ne sais plus si Capcom était aussi le producteur d'Another Code, si c'est le cas, je ne m'attends malheureusement pas à ce que ça s'améliore.

Que ceux qui hésitaient à s'acheter une DS se lancent donc, car il y encore un jeu totalement inédit à ne pas manquer (comme Météos ou Another Code). :)


PS : pour la petite histoire, sachez que "Phoenix Wright : Ace Attorney" a 4 grands frères qui étaient uniquement sortis au Japon sur GBA. Et en fait, les 4 premiers procès du jeu, sont la réédition de ces 4 premiers volumes. D'où les innovations techniques spécial DS introduites seulement dans le 5ème procès.
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Islara
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Message par Islara »

J'ai lu ton commentaire sur Another Code et y ai répondu. :)

Si tu as prévu d'acheter Phoenix Wright, fais alors attention : tu y trouveras peut-être les mêmes défauts qu'Another Code (on est un peu trop guidés et ça m'a semblé assez facile jusqu'ici).
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kenji
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Message par kenji »

Aurélie a écrit :
, contrairement par exemple à Advance Wars :)

Ca c'est clair meilleur jeu DS avec mario et luigi pour l'instant.
Vivement Trauma center le 28 avril (jeu de chirurgie qui s'annonce génialissime)
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Islara
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Message par Islara »

kenji a écrit : Vivement Trauma center le 28 avril (jeu de chirurgie qui s'annonce génialissime)

Oui. Encore un jeu à l'originalité décapante. :o
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Message par Islara »

Javais déjà mis un petit mot sur ce jeu pour le moins spécial. Maintenant que je lai enfin fini, voici mon avis définitif.

Style totalement inédit en matière de jeu sur console (et presque même de jeu vidéo toute catégorie confondue), Phnix Wright porte une fois de plus et sans conteste la signature de loriginalité des jeux Nintendo.

Certes, il y a déjà eu des jeux denquête sur PC où vous devez jouer le détective et résoudre des affaires de meurtre (ex : les Experts), mais incarner un avocat, ça cétait quand même du jamais vu et mettre en place, sous forme de jeu vidéo, une audience judiciaire était un exercice difficile qui mérite des félicitations.

Alors, bien-sûr, comme je lavais déjà dit, ce décor de tribunaux et de milieu judiciaire nest quun prétexte et Nintendo ne se prend nullement au sérieux sur la question dune manière tout à fait jamonaise : les gags délirants, dialogues surréalistes, musiques farfelues et personnages loufoques et fantasques (jusque dans leur nom) pullulent, et se mêlent au tragique (il y a quand même mort dhomme) tout le long du jeu, pour le plus grand amusement du joueur.

La structure du jeu est assez simple : 5 affaires criminelles, subdivisées, en 2 ou 3 phases denquête et daudiences en alternance : une 1ère phase denquête puis une 1ère audience ; une 2ème phase denquête puis une 2ème audience ; une dernière phase denquête et une dernière et 3ème audience où la vérité sur laffaire, tant attendue, jaillira enfin.

Car oui, les scénario de ces affaires sont sacrément bien travaillés et vous tiennent en haleine. Parfois, bien que lenquête soit un peu longue et fastidieuse et que vous vous ennuyiez car vous navez pas grand chose à faire si ce nest lire des dialogues, examiner les lieux et présenter aux personnages la bonne pièce à conviction qui les fera réagir, vous continuerez quand même, car vous voudrez connaître la fin et savoir qui est le meurtrier. Les coup de théâtre et surprises ne manquent pas, et les 5 affaires ont beau être distinctes, elles sont toutes plus ou moins liées et de nombreux personnages réapparaîtront là où vous y attendrez le moins ; et jamais vous ne savez vraiment avant la fin, à partir du 3ème procès, qui peut bien être lassassin. En ce qui me concerne, je nai rien deviné avant le dernier jour, tellement les faits sont étranges, bizarres et déroutants au début de chaque affaire.

Quant à lintérêt de jeu (en toute rigueur ludique, je ne peux pas dire que lintérêt davoir la fin de lhistoire soit un intérêt de jeu), celui-ci se fera beaucoup plus sentir au cours des phases daudience : toute limpatience et lennui accumulés au cours de lenquête se déversera dun seul coup à ces moments-là. Vous torpillerez ces phases dun seul trait sans pouvoir vous arrêtez, alors que vous aurez passé 2-3 jours à faire les enquêtes en 5 ou 6 fois.

Ce sont durant ces phases que les concepteurs du jeu ont mis toute leur créativité et leur imagination : pour réussir ces phases, il vous faudra faire preuve de perspicacité, douverture desprit, de mémorisation, dintuition, de sens du détail et de lobservation. Certaines énigmes sont vraiment très bien trouvées et vraiment excellentes. Dans lensemble, elles ne mont pas paru très difficiles, mais elles sont quand même un cran au-dessus dAnother Code (ouf !). Les créateurs ont, de plus, eu la très bonne idée de rendre la difficulté crescendo au fur et à mesure des 5 affaires. Seul bémol : il y a une ou deux incohérences à mon sens, mais cest un peu du chipotage.

Cerise sur le gâteau, les fonctions de la DS sont sympathiquement exploitées au cours de la 5ème affaire (rappel : les 4 premières affaires ne sont que des rééditions de 4 anciens jeux GBA qui nétaient sortis quau Japon), ce qui ajoute un piment supplémentaire : examiner les objets en 3D avec lécran tactile, souffler sur la poudre daluminium pour faire apparaître les empreintes digitales est bien amusant.

Bref, pour conclure, un jeu à la double originalité :

o dun principe et dun décor totalement inédit (incarner un avocat qui enquête et qui plaide en audience, dans un univers judiciaire anglo-saxon)

o dêtre un mélange subtil plutôt surprenant et réussi entre le jeu vidéo et le dessin animé de genre policier, avec une touche démotion et de tragique, si bien que les personnages nous manquent à la fin du jeu.

Dommage que lon sennuie tant au cours des enquêtes, que la difficulté nait pas été un peu plus élevée et que le jeu nous prenne parfois pour un demeuré en nous tendant, plus quil nen faut, la perche.


Sans ces 3 inconvénients, jaurais mis 10/10.

A cause deux, je ne te mets que 8/10 cher Nick (= Phnix pour les intimes).


Sortie : 31 mars 2006
Support : DS
Temps de jeu : 45H voire plus si vous bloquez.


Conseils de jeu

1) Attaquer systématiquement tous les fragments de déposition avant dessayer de présenter une pièce à conviction pour contredire le témoignage ; parfois il ny a rien à présenter et la situation se débloque delle-même par lattaque ;

2) Sauvegarder toujours avant le contre-interrogatoire et en cours daudience ; les 5 points de vie qui sont donnés sépuisent vite ;

3) Méfiez-vous, les contradictions ne sont pas toujours où vous le pensez ; parfois, il semble y avoir des contradictions partout, mais vous avez beau présenter les pièces à conviction, il ne se passe rien ; pensez alors à bien vérifier que vous avez tout attaqué avant de présenter la pièce à convictions ;

4) Relire plusieurs fois le dossier pour avoir toutes les pièces en tête sans vous limiter à ce qui vous semble important (le paraître nest pas lêtre), car TOUT EST IMPORTANT, même le détail le plus anodin (cest pour ça que je disais quil fallait de louverture desprit : il faut ouvrir votre attention à tout et pas seulement à ce qui semble important) ;

5) Au cours des phases denquête, pour que la situation avance, épuisez la discussion avec tous les personnages ; il y a au moins 4 thèmes de discussion à faire avec chacun ; sil ny en a que 2 au départ, cest quil faudra les débloquer en présentant des pièces à conviction au personnage.

6) Phnix ou ses divers amis lancent souvent des idées à suivre (écriture en bleu en général) ; ce sont la plupart du temps des évidences, mais pendant les audiences, ça sert parfois beaucoup ; prêtez leur toujours un maximum dattention.


Mes Best of (attention, spoilers)

Le passage le plus énorme et le plus délirant : le témoignage du perroquet (jen ris encore).

La meilleure musique : la musique Western dAlex Marshall.

La meilleure affaire : la 4ème, où lon apprend le passé de Benjamin Hunter, Phnix Wright et Paul Défès, et où lon sait enfin ce qui sest tramé derrière laffaire DL-6 ; le passage où le juge prononce le verdict coupable sans que lon ne puisse rien faire ma aussi bien fait flipper. La dernière affaire suit de très près bien-sûr.

Le personnage le plus réussi : le groom de lHôtel Gatewater (complètement dans son trip ; un savoureux mélange entre la classe et le farfelu).

Le personnage le plus détestable : sans conteste, Manfred Von Karma.

Ce que vous préférez chez Phnix Wright : son adoration pour ses cheveux en porc-épic.


Si vous nêtes pas daccord, jen débattrai volontiers avec vous.
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