FLOW - 2011 - Larmes blanches
Tout d'abord, sachez que je n'ai rien contre Nolween Leroy ou tout autre chanteuse issue de la pop star academy mais je me pose parfois des questions.
A ma gauche nous avons Nolween sorti en 2003 :
- vendu à 650 000 exemplaire selon wikitruc
- des textes du genre :
Il y a des jours
Des jours où les dieux vous oublient,
Où certains souvenirs vous pèsent
Des jours qu'il ne faudrait pas vivre,
Où mettre entre parenthèses,
Juste un jour,
Que j'ai rayé
Pour toujours
14 février
A ma droite nous avons L'âme de fond, 1er album de Flow sorti en 2007
- vendu à 8 000 exemplaires
- des textes du genre :
Natacha ne bois pas de coca
Elle mendie dans la ruelle d'en bas
Natacha trouve le monde cruel
La Roumanie et la France c'est pareil
Oui, ça me pose question. Sans doute parce que je trouve que nous vivons dans une société du spectacle qui est en train de réduire le sentiment amoureux à une vaste entreprise de consommation de sous-vêtements et de parfum. Ah oui aussi, n'oubliez-pas le bouquet de fleurs avec le code couleur, m'ssieurs dames ! (ah, on me souffle dans l'oreillette que les dames n'ont pas le droit de jouer, ah ben zut alors...)
Alors hop, pour me remonter le moral, je me suis dit : "et si j'allais voir Flow en concert ?"
Non mais c'est vrai, parce qu'avec des chansons sur le suicide (le pont), les trop sensibles qui se prennent tout dans la gueule (les anges), le corps-objet (rouge), les ravages de l'alcool (Les sens en usure), la révolte (citoyen, chanson qui vous donne la chair de poule), le triomphe de l'apparence (Les p'tites figures, avec le magnifique Y-en a qui ont la tête si pleine qu'ils n'ont pas le temps de penser à laisser la place à je t'aime dans le dédale de leurs projets), les déchirures (Passé), la pensée unique/inique (Slam media), la tendresse, ouf il était temps ! (Le sourire d'un môme), la "totale" (Les arbres), la violence conjugale (Déjà), et enfin le "et maintenant on fait quoi ?" (Dégénère) ; et bien forcément que cela allait aller mieux !
Tout simplement parce que Flow est une artiste, une vraie, qui certes ne vous parle pas du monde des bisounours (qui n'existe pas d'ailleurs...), aborde des sujets graves, préfère le rêve à l'illusion, tout en vous parlant de la vie (avec humour et amour), la vraie, même si elle laisse des bleus au corps et à l'âme...
N'hésitez-pas, pour la modique somme de 15 euros, vous avez une session de rattrapage le 15 février du côté du canal Saint-Martin :
La scène du canal
Espace Jemmapes
116 quai de Jemmapes
Paris 10ème
