Fahem Quintet - Flamenco-jazz (musique)

[vivant]

FAHEM QUINTET

Genre : Flamenco Jazz
Influences ou groupes associés : Carlos Santana, Gipsy King (de très loin), Calexico

[img]http://www.kaderfahem.com/new/concerts/ ... Fahem9.jpg" alt="Fahem9.jpg" />


BIOGRAPHIE

Le groupe tourne autour de Kader Fahem (guitare), et de son grand frère Kemji (guitare, chant). Puis gravitent un percussionniste, un bassiste et un multi-instrumentiste axé à vent, genre clarinette, haut-bois.
Fahem commence à se produire au côté de son frère dès son plus jeune âge pour finalement élargir leur duo à un groupe de quatre musiciens basé sur des reprises avant tout guitaristiques. Au sein de cette formation, Fahem, qui est alors adolescent, révélera sa virtuosité. Celle-ci explosera lorsqu’il s’initiera au flamenco de Paco De Lucia. Depuis, il fait partager son univers avec son Quintet de flamenco-jazz qu’il a crée à l’aide de ses compositions personnelles. Dénommé par ses plus grands admirateurs « le guitariste aux doigts d’or », il a su conquérir son public à chacune de ses représentations. Qu’il soit au prestigieux festival de Montreux, en Tunisie, en Angleterre ou dans les salles de spectacles en France et à l’étranger, Fahem sait toucher par le coeur et ne laisse pas indifférent.


DISCOGRAPHIE

Recuerdos - 2003




IMPRESSIONS PERSONNELLES

Nous avons vu ce groupe à Contrex, Vosges, le vendredi 26 novembre 2004. Après 2 heures de route (mais nous n’allions pas là-bas seulement pour ça), nous manquons 30 minutes du concert. Un concert ? oui, mais intime, avec 30 personnes calées sur des sièges, avec petite table et cendrier, presque comme au salon de thé.

Ce qui frappe, c’est le talent, et Fahem mérite sincèrement son appellation de guitariste aux doigts d’or. La scène, c’est leur monde. Les morceaux s’étendent sur une longue période, laissant la part belle à chacun des membres du groupe. Les breaks sont maîtrisés avec virtuosité, ce qui fait que les morceaux ne sombrent pas. Puis, une fois les morceaux à 5 terminés, des membres s’effacent pour laisser Fahem seul, ou avec son frère, ou Kemji avec le percussionniste pour un duo mémorable, etc.

On a tantôt envie de se lever pour danser partout, choper son voisin et le faire tourner jusqu’à en vomir partout, puis l’instant d’après on se prend à rêvasser, la tête entre les mains, partis dans le désert ou dans quelques quartiers de nuit dans une ville espagnole.
Kemji a une voix d’or, qui transpire la chaleur, et il chante tantôt en arabe, tantôt en espagnol. Le bassiste a la particularité d’avoir l’air ailleurs tout en déployant ses doigts comme un reptile, ne regardant même pas son manche. Le clarinettiste s’interpose, soulève les morceaux, toujours soutenu par un percussionniste que l’on pourrait croire parkinsonien tellement il se trimballe.

Mais pourquoi ce groupe n’est-il pas plus connu que ça ? Quand il y a un tel talent, pourquoi ? Peut-être parce que lorsqu’on voit ‘Flamenco-Jazz’ sur les affiches on ne pense à rien ? Ou alors parce que c’est la vie me direz-vous, oui, mais il y a des injustices.

Aucune provocation, pas d’injures, seulement la passion, l’émotion, la trimballe, la combinaison de genres différents qui, ensemble, explosent pour révéler une musique du monde, de notre monde.