Cinematic Orchestra - Every day [musique]

[Edgar Z.]

Fermez les yeux, détendez vous, appuyez sur play... Déja des images apparaissent, défilent sous vos yeux, et votre imagination commence à bouillonner au rythme des compositions ennivrantes de Cinematic Orchestra. Vous êtes ailleurs, quelque part entre Jazz, musique classique et musique électronique, et c'est un voyage que vous n'êtes pas prêts d'oublier.

L'histoire débute lorsqu'un enfant de 8 ans, Jason Swinscoe, commence à jouer de la guitare. Quelques années de conservatoire plus tard il se met à la basse en autodidacte, ses goûts musicaux s'orientent alors vers John Coltrane, Bernard Hermann (compositeur pour Hitchcock), Quincy Jones... Etudiant en beaux-arts à l'université de Cardiff, il intègre alors son premier groupe, Crabladder, un groupe Punk où il tente d'imposer ses rythmiques inspirées du Jazz. Cette expérimentation le poussant à aller plus loin, il quittera le groupe sans regrets une fois ses études terminées, pour partir à Londres. Là, il rejoint le célèbre label Ninja Tune, non pas comme artiste mais comme employé, et il continue à bosser ses compo dans son coin, mine de rien. Et puis voila, un jour les p'tits gars du label tombent dessus et c'est le gros coup de coeur. Ainsi le premier album "motion" voit le jour.

La formation est composée de six musiciens : Jason Swinscoe (Samplers et effets), Tom Chant (Soprano sax), Federico Ughi (Batterie), Phil France (Basses acoustiques), Patrick Carpenter (Platines et électroniques), Alex James (pianos acoust. et électr.) et tout ce beau monde parvient à fusionner parfaitement pour créer des pièces uniques où chacun apporte sa touche personnelle. Le plus fascinant, ce sont les lives, là, Swinscoe est le chef d'orchestre. Il balance quelques samples sur lesquels les musiciens partent en impro et il retraite l'ensemble en temps réel... Du grand art, surtout quand on sait que c'est lui qui a inventé la technique.

"Every Day", c'est le second album de cinématic orchestra, celui qui s'impose là où le premier (bien que très réussi) tatonnait encore. En sept titres, l'album nous transporte dans des ambiances parfois apaisantes parfois plus rythmées mais toujours captivantes, d'autant plus que les morceaux sont en général assez longs ( le génial "All things to all men" dure 11 minutes) et on se laisse apprivoiser volontiers. De plus, deux invités de prestige se joignent à cet album, Fontella Bass et Roots Manuva. La première est une chanteuse aux accents soul qui donne sa voix à "All that you give" et à "Evolution", le second est un MC anglais dont le flow se prête tout particulièrement à "All things to all men". Vous l'aurez compris : cet album est une perle, une perle qu'il serait dommage de laisser au fond de l'eau...

Titres :
01/ All That You Give
02/ Burnout
03/ Flite
04/ Evolution
05/ Man with the Movie Camera
06/ All Things to All Men
07/ Everyday

Voila voila, et pour la note disons un 9/10 mérité

[Edgar Z.]

Allons allons, appelles moi Edgar on est entre amis .
Sinon essayes de te procurer le "live at vancouver jazz festival 2001", parce que ça en vaut vraiment le détour. Ils reprennent des titres de motion et de every day (notament une version unique et géniale de "all that you give"), et nous servent en plus quelques inédits délectables.

Moi je l'écoute en boucle!

[Daggy]

Après écoute dEvery Day, je dois admettre quil y a de bonnes choses. Dabord, cet album ne comporte que 7 malheureux morceaux, certains dune longueur telle quils néchappent pas à la redondance musicale. Même pour une "musique dambiance", je trouve que cest dommage car certaines partitions sont reposantes mais, étirées sur le temps, finissent par devenir un peu agaçantes.

Du côté des inspirations, bizarrement, mon cerveau sest dirigé à plusieurs reprises vers Moby (:bah: ) ou Portishead ( ). Jai trouvé que lexpérimentation du mélange de sons/style musical et la volonté de casser un peu la rythmique de leurs morceaux fleuves étaient très intéressants. All That You Give ma dailleurs transporté lespace dun moment du côté de chez Marillion ( ) et son album concept Brave, mais en beaucoup plus jazzy. A ce sujet, les percussions sont remarquables sur les morceaux plus entraînant.

Une écoute plutôt agréable.
Mais à petite dose et occasionnellement, pour ma part.


Edgar > J'adore ton avatar