Un froid polaire sévit sur toute la France en cette fin de mois de novembre. Une dizaine de personnes se massent (question de parler) devant l'entrée de la Tannerie, la (petite) salle de concert de Bourg-en-Bresse.

Live de Noir Désir. Puis la guitare (on me souffle qu'il s'agit d'un oud) de Khaled vient se mêler à la guitare électrique d'un Teyssot-Gay des plus concentrés. Et il faut dire que l'association des deux est un bonheur pour les oreilles. Si la technique de Khaled semble irréprochable (ses doigts virevoltent eux aussi sur les cordes de son oud), Teyssot-Gay lui privilégie quelques notes plus lentes qui s'envolent dans la Tannerie. Qui plus est, les deux guitares sont quasiment interchangeables, la rythmique est en effet tantôt fait par le oud, tantôt par l'enregistrement de motifs de guitare électrique.
Les deux musiciens jouent parfois de leurs voix pour ajouter une dimension presque chamanique au jeu de guitares. Pas de paroles, peu de cris, juste des mélopées lancinantes qui rendent l'ensemble envoûtant. Comme dans un concert de