Il y a des films dont on en n'entend jamais parler, sans pubs à outrance ni posters à tous les coins de rues qui, si l'on n'y était pas allé par hasard, seraient passés dans l'indifférence, alors qu'ils ont tout d'un grand film. The Constant Gardener est de ceux-là.
L'histoire se passe en grande partie en Afrique sub-saharienne, à partir du moment où une étudiante engagée dans l'humanitaire révolutionnaire y part à l'occasion d'un voyage réalisé par son mari diplomate et adorateur de plantes. Alors que celui-ci s'occupe de ses plantes, sa femme se fait tuer sur une route sinueuse du Kenya, près d'un lac desertique.
Le mari commence alors à fouiller dans les affaire de la défunte, et entre progressivement dans une affaire diplomatique sordide, où il est question d'essai de médicaments non fiables sur une population africaine, subventionnée par les pays occidentaux, que sa femme avait faillie faire éclatter au grand-jour.
Du coup, là où ça devient grandiose, c'est que ce film possède une intrigue réellement passionnante, mélant histoire de contre-espionage, de bureaucratie sans scrupule, et d'aide humanitaire déviée, sans l'ombre d'un doute, d'une improbabilité. C'est parfaitement réaliste et cadre avec notre époque.
Autre surprise du film : sa réalisation.
Celle-ci est impéccable, les musiques collent parfaitement à l'action, et vont du timbre profond des tam-tam africains aux violons suaves d'occident. La caméra est aussi irréprochable, les plans vifs et modernes se mélangent aux longues prises de vues, aux changements de filtres de couleurs, et même de styles de prises de vues (réaliste, surréalistes) sans accrocs.
Pour terminer, notons aussi l'aspect psychologique des personnages, trés bien rendus par les acteurs, et vous comprendrez que ce film, The Constant Gardener, est une excellente surprise en ce début d'année.
The Constant Gardener,
Date de sortie : 28 décembre 2005
Réalisépar Fernando Meirelles
Thriller américain, d'une durée de 2h08
avec Ralph Fiennes, Rachel Weisz, Danny Houston.
Note : 8/10