Wassup Rockers [Film]

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Wassup Rockers
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Date de sortie : 05 Avril 2006
Réalisé par Larry Clark
Avec Jonathan Velasquez, Francisco Pedrasa, Milton Velasquez
Film américain. Genre : Drame
Durée : 1h 46min. Année de production : 2004


Come out and play

South Central. L'une des banlieues les plus chaudes de Los Angeles. Ici sévissent le crime, la drogue, le rap. Du moins c'est ainsi qu'on nous décrit habituellement ce quartier.
Mais Wassup Rockers n'est pas ce film d'une banlieue désespérée, à l'agonie. Wassup Rockers dépasse ce cliché en suivant une bande de gamins latinos portés par l'âme du skate et du punk-rock. Jonathan, Kiko, Spermball, Porky, Eddie, Louie et Carlos sont à l'écran ce qu'ils sont réellement tous les jours apportant nombre d'anecdotes qui viendront nourrir, après parfois quelques enjolivements, le film-concept de Larry Clark.

If the kids are united

Plus que l'addition de jeunes skatters, Wassup Rockers est un film de bande. Les 7 gamins sont liés par la musique et par leur culture latino. C'est en bande qu'ils se rendent à l'école, en bande toujours qu'ils iront trouver LE spot de skate idéal, fût-il dans les quartiers chics de Bervely Hills.
La bande est le moyen le plus sûr de se défendre contre le monde extérieur. Durant tout le film, rares sont les moments où les jeunes se séparent. Ils forment une entité, un corps dans lequel chacun a son rôle et sa place. Jonathan à la gueule d'ange est l'entité sexuelle du groupe, le dragueur à l'état pur. Kiko semble représenter l'enfant toujours distrait au moment de passer à l'acte. Eddie est le plus âgé, le grand frère. Mais toujours dans l'esprit punk-rock.

You're so fucking punk rock

C'est donc en bande qu'ils se rendront à Bervely Hills. Et cette excursion est l'occasion pour Larry Clark de balancer quelques piques sur la soit-disant haute société. La société fonctionne mal, que ce soit à South Central ou dans les quartiers aisés. Ici les femmes sont des nymphomanes, prêtes à tout pour mettre un mec dans leur lit et les hommes sont des voyeurs. Plus loin, c'est toute la vanité du monde des "people" qui est mise à jour. "You're so fucking punk rock" sera l'une des seules remarques du monde des riches quand ils voient les jeunes latinos.
Beverly Hills est clinquant, brillant... quand le soleil brille. Mais dès que vient la nuit, surgissent l'alcool, le meurtre.
Finalement, comme le suggère la conversation entre Kiko et la brune Nikki, rien n'est jamais rose à Los Angeles qu'on vive dans les ghettos ou dans les quartiers chics. La seule différence est que la vérité se camoufle plus facilement dans l'opulence que dans la misère.

The kids aren't allright