Oomph! - GlaubeLiebeTod [musique]

[dymE]

Les amateurs d'indus connaissent forcément Oomph!, le groupe allemand composé de Dero, Crap et Flux. GlaubeLiebeTod est leur dernier album, à la critique de la société et aux thèmes principaux de la mort, de la religion (leur tube Gott Ist Ein Popstarayant d'ailleurs fait[url=http://www.oomphfrance.com/forums/viewtopic.php?t=342" title="débat en Allemagne]débat en Allemagne[/url], suite à des refus de concert et de passages radios).

Ainsi sur cet opus on retrouve toute la puissance d'Oomph! : riffs saturés et batterie lourde sont complétés avec des effets sonores électros assez souvent exploités. Ceux qui reprochaient à Oomph! les quelques chansons en anglais dans le dernier Wahrheit oder Pflicht ne seront pas déçus, puisqu'ici, tous les titres sont en allemand, ce qui rebute peut-être à la première écoute de l'album. Car on a beau apprécier la musique de GlaubeLiebeTod, le chant prédomine très souvent, et malheureusement, lors des phases plus chantées de Dero, on se retrouve perdu dans une mixture quelque peu lente, sans beaucoup d'efforts musicaux derrière. Et cela arrive sur quatre-cinq chansons : Die Schlinge, Das Letzte Streichholz, Zuviel Liebe Kann Dich Töten sont des exemples de couplets parlés, vidés d'instruments, et de refrains assez mélancoliques à la composition répétitive.

D'un côté, on peut reprocher à cet album de ne pas innover dans le style de Oomph!, de ne pas approfondir les chansons jusqu'au bout (les titres n'excèdent jamais les 4 minutes, pour une construction souvent trop basique). Oomph! ne se force pas trop sur un bon tiers de l'album qui ne rentre décidément pas dans la tête, et déçoit même sur certains plans : l'aspect "pop" de certains titres étonne, des chansons mi-figue mi-raisin, avec des guitares oscillant entre le lent et le moyen, un refrain trop répétitif (Wenn Du Mich Lässt, Tanz In Den Tod, Land in Sicht).
Mais de l'autre on peut dire qu'Oomph! continue à nous faire de bonnes chansons aggressives. En effet, les titres où la puissance et la rapidité combinent pour nous transcender sont toujours bien là, et forment un autre bon tiers de l'album (Du Willst Es Doch Auch, Mein Schatz, Menschsein). Eine Frau Spricht Im Schlaf sort carrément de l'album pour s'ancrer dans nos têtes avec son crescendo puissant.

En bref, Un album qui est plus dans le style d'un Ego que dans celui des premières inspirations du groupe, mais en moins fouillé et vraiment trop répétitif.