
C'est un véritable coup de coeur que je vous présente ici, un album qui n'a presque plus quitté ma platine depuis 3 ou 4 mois. Et cet album est le dernier album de Dionysos, Monsters In Love.
Véritable fourre-tout musical, le CD semble changer de style musical à chaque titre : du rock avec Giant Jack ou Le Retour de Bloody Betty à la musique hawaïnenne du titre éponyme en passant par de très beaux instruments (I Love Liou). A côté des instruments plus habituels (batterie, guitare,...) s'égrenne une véritable liste à la Prévert d'instruments tous plus étranges les uns que les autres. Ainsi l'auditeur remarquera ici un ukulélé, là une scie musicale, découvrira le thérémin, le glockenspiel...
Si on ajoute la voix de Mathias en dialogue avec la voix cristalline de Babeth, la participation de The Kills, c'est un album qui part, musicalement, dans toutes les directions.
Mais malgré cette diversité, Monsters In Love est très homogène.
Il y a tout d'abord l'écriture de Dionysos découverte avec [url=http://musique.krinein.com/Dionysos-398.html" title="Haïku et Western Sous La Neige">Haïku et Western Sous La Neige. Certains textes sont savoureux :
"Tes lacets sont des fées, tu marches dessus
Tu les laisses traîner, tu marches dessus
[..]
C'est dommage d'écraser de si jolies fées"
rappelant les moments les plus drôles des albums précédents.
Mais Monsters In Love se révèle un peu plus grave après la disparition de la mère de Mathias (qu'il tente d'exorciser dans Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi. Le livre et l'album sont, en fait, plus ou moins liés l'un à l'autre. On retrouve ainsi Giant Jack, le géant qui aidera Mathias à surmonter sa peine, tout au long de l'album jusqu'à retrouver une partie du livre dans l'album (la chanson Giant Jack et le Sanglophone lue par le producteur du CD, John Parish, connu pour avoir travaillé avec PJ Harvey, Eels, Tracy Chapman...). De la même façon, Mon Ombre est Personne ou Neige trouvent leur source dans le livre.
Mathias mélange adroitement dans ses deux oeuvres les épisodes douloureux et sombres de sa vie avec une vision enfantine. On en plein dans le monde de Tim Burton ou d'Alice au Pays des Merveilles (voire de la version Jeux Vidéo, American MacGee's Alice) qu'on retrouve jusque dans le visuel de l'album par Joan Sfar. Si en concert, Dionysos débute par la musique d'