Si cette mesure constitue un petit progrès, elle comporte un point faible évident : les établissements bancaires ne seront en aucun cas tenus par la simulation, qui n'a pas valeur de contrat. Surtout, elle n'aura de sens que pour les prêts « capés » c'est-à-dire dont les taux d'intérêt sont plafonnés. Dans ce cas, il n'est pas difficile d'imaginer le pire des scénarios. Pour les prêts non « capés », dont les taux d'intérêt peuvent évoluer sans limite, le problème est autrement plus épineux. Or ce sont ces produits qui engendrent aujourd'hui les situations les plus catastrophiques. Surtout quand les banques s'ingénient à les faire passer pour « capés », comme l'ont rapporté certains clients du Crédit foncier et du Crédit immobilier de France. Dans ces cas-là, la disposition entérinée par l'Assemblée nationale ne sera d'aucun secours.
Je suppose que vous êtes tous conscients des pièges des crédits à taux variable, mais en pratique, pour les consommateurs qui n'ont pas franchi le pas, les emprunts à taux fixe sont vivement recommandés !
