ZU Les guerriers de la montagne magique [Film]

[Levendis]

Réalisateur : Tsui Hark Date : 1982
Acteurs : Yuen Biao, Adam Cheng, Lin Ching Hsia, Samo Hung
Genre : épopée médiévalo-fantastique à la sauce HK
Durée : 94 min.


Comme dirait lautre, dun air stupéfait, mais Keskeceksetruc !?

On le dira bien sur malgré soi, mais pas de façon péjoratif vu que le film vaut le détour par son étrangeté et son coté burlesque assumé. Le spectateur non habitué au cinéma HK, à son humour, à ses références voire à sa grande exubérance (au niveau du jeux dacteur, des moyens, ou encore des idées), sera particulièrement surpris par ce genre de film, et quel film !
Véritable délire à létat brut comme savent nous les faire le cinéma HK (voir le tripant et délirant Shaolin Soccer pour vous en faire une idée), on plonge ici dans un véritable capharnaüm cinématographique. Dans le genre cest un cas ! ainsi par exemple on peut passer dune fable philosophique à un délire à la Monthy Python, ou encore à un film dépoque sur le moyen age chinois, ou bien encore à un film fantastique sur les démons-esprit frappeurs, saupoudré dun esprit jeux-vidéos façon Street fighter, et jen passe ! je parie même que jai pas relevé toutes les bizarreries.

Le plus étrange cest quand on lit le résumé au dos de la jaquette (une vague et habituelle histoire de lutte entre le bien et le mal), on a pas idée de ce que nous réserve vraiment le film. Et je peux échapper au plaisir de faire une lecture brut de fonderie de ce joyau ; eh bien voilà donc la chose ( Attention y a du gros spoil):

lhistoire se déroule ainsi au Xème siècle, durant une guerre fratricide qui divise la chine. Des généraux, assoiffés de pouvoir, tentent dans des combats sans fin de contrôler le pays. Pour linstant cest du classique, le spectateur est en territoire connu, il se dit tiens ça ressemble à du Braveheart made in china, ok. Il attend la suite, arrive ainsi un jeune soldat, Ti Ming-Chi (Yuen Biao) sorte de messager dans une armée affichant la couleur rouge. Celui-ci apporte, confiant, à ses chefs une info capitale pour lissue dune grande bataille. Hélas pour lui, ses chefs en désaccord sur la stratégie à suivre pour aller à la victoire, décident de passer leur nerf sur lui, en clair le tuer. Effrayé le jeune soldat déserte aussitôt mais est traqué aussitôt par son armée, et cest là que le film bascule dans le foutraque burlesquo-fantastique.

En effet sur sa route Ti Ming-Chi fait la connaissance dun autre déserteur ( lhilarant et trop fugace Samo Hung, oui oui ! le flic de Shanghai lui-même !) qui fuit lui aussi son armée ( de couleur jaune). Apres une série de quiproquo tordu et tordant (on a limpression par moment dêtre dans une comédie de Jacky Chan) les deux soldats décident de fuir les lieux des combats pour de bon mais malchanceux ils tombent au milieu dun grosse baston de tout les belligérants.
On pourrait penser de suite que ça va se charcuter façon Conan le barbare, et non ! on tombe à la place, durant une bonne dizaine de minute, dans un burlesque que charlot naurait pas renier. Cependant dans le chaos de la bataille, les deux amis sont séparés et Ti Ming-Chi, continuant son chemin, passe ainsi à la deuxième partie du film.

Le freestyle peut commencer.
Toujours en fuite, le jeune soldat se réfugie dans une grotte obscure où des sortes de tombes sont entreposés. Maladroit celui-ci en brise une libérant une sorte desprit frappeur qui le tourmente aussitôt. Lesprit frappeur est aussitôt rejoint par dautres du même acabit, et là on assiste à des ballets aériens dans la pure veine HK, fait de saut improbables, des marches sur le mur et autre bataille dans les airs. Cependant notre héros, terrorisé, est sur le point dêtre terrassé par les démons lorsqu un maître es combat arrive et lui en débarrasse. Reconnaissant notre héros décide de suivre le maître dans sa chasse aux démons, rejoint rapidement par un autre « moine combattant » et son disciple. Remontés, ils décident de sattaquer à un démon plus costaud qui sommeil dans une montagne (dou le titre du film « montagne magique »). Le combat qui sensuit est trop speed pour que le commun des mortels puissent en déceler les subtilités : saut ultra speed sur les murs, épées qui volent et qui revient à son envoyeur !!! (fulguraux poings quand tu nous tiens), combat aériens à la Dragon Ball Z, et plus fort boule dénergie à gogo, tout ça nous déstabilise fortement, surtout que ça se passe dans une relative obscurité. Finalement à la fin du combat le moine combattant est contaminé par le démon qui prend possession de son esprit même si celui-ci résiste, tant bien que mal. Ses associés, cherchant à le sortir de ce mauvais pas, vont vers un temple voire une prêtresse qui saura soigner le mal. Ils disposent aussi de 49 jours pour retrouver deux épées magiques qui pourront anéantir le démon pour de bon. Sur leur chemin il rencontre un vieux moine, nommé longs sourcils !!, qui se bat justement avec, et qui part quel miracle réussit à tenir en respect le démon (en saidant de ses sourcils, et la moi je pisse de rire face à ma télé).
Pendant ce temps nos amis trouvent la prêtresse, réussit à soigner le moine combattant, mais hélas le maître de Ti Ming-Chi est lui aussi contaminé à son tour et fuit avant quon puisse laider. Au passage il noublie pas de foutre le bordel, détruisant le temple de la prêtresse et en enfermant tout le monde dans un cocon de glace !!!
Bien entendu seuls sen sortent notre héros, le disciple du moine et une jeune moinesse du temple. Et cest nos trois bras cassé (notre héros est gaffeur, le disciple a une peur monstre des responsabilités, et la jeune fille est paumée) qui doivent lutter contre le super démon. Après des péripéties classiques voulant nous démontrer la valeur, le courage et lintégrité des trois compères, on arrive finalement à la découverte des épées et à lapproche de lultime combat façon Dark Vador face à Luke Skywalker. En effet le maître chasseur de démon est maintenant contaminé à 100% et il devenu un soldat serviable du démon, ainsi il vient contrer les trois compères dans un duel au sommet. Apres un suspense à la derrick (oh mon dieu ! vont-il réussir a sauver le monde des ténèbres ?), les deux disciples prenant une épée chacun de leur coté tentent de fusionner !!! (Dragon Ball GT quand tu nous tiens !) pour terrasser lennemi. Vers les 15 dernières minutes, lesthétique du film est franchement jeux-vidéos voire manga et on se poile au fur à mesure du combat (bien ficelé quand même). La fusion sopérant, le démon est détruit, la ciel assombri redevient bleu, le soleil revient et on revient à limage du début cest a dire : les combats sans fin, qui cesse miraculeuse, car notre héros parle à lesprit des combattant et leur demande darrêter !!! ceux-ci sexécutent aussitôt !!
Et bing ! cest la fin, et le générique défile.

Il nous faut bien une bonne minute, pour accueillir le choc de la fin du film puis normalement lhilarité vous prend et vous vous dites, bon sang ! ils sont fous ces chinois ! qui a bien pu faire ce truc ?
On regarde Tsui Hark, oui cest bien lui ! le maître des films made in HK, le producteur vedette (on lui doit les 3 syndicats du crimes de Woo), le réalisateur et scénariste de « il était une fois en chine » et de « time and tide », le maître des saga Shaolin Kung-fu. Eh bien là il sest lâché le bougre dis donc ! et le plus rigolo cest quil avait les moyens pour cela ! (à lépoque cétait le film le plus cher de HongKong)

Tout de suite on se demande es-ce un nanar ? je dirais oui peut-être, dans une vision occidentale des choses
En effet si on chope le film dans sa version française, dégueulassement doublé, on pourrait le penser mais si on le prend en VOST, laspect uvre dart en ressort plus, car les attitudes typiquement chinois et les allusions à leur histoire qui nous paraissent obscurs pour nous occidentaux le réalisateur les maîtrise bien et il sait sen servir à merveille. De plus le coté comédie chaplinesque, les combats spectaculaires, plus les effets spéciaux bien quayant mal vieilli sont bien utilisées et à bon escient (même si on frôle loverdose pyrotechnique par moment). On finit par passer un bon moment.

Cest ainsi quun 8/10 mérité me vient à lesprit.
Pour les autres ça sera 2/10 à coup sur je pense car faut vraiment suivre le trip du réalisateur.

Ps : afin de donner un peu plus de contour à mon propos un site qui parle en bien de ce film, assez méconnu dans la filmo de Tsui Hark.

http://www.dvdrama.com/fiche.php?1878

[Lestat]

Une fois de plus, une exellente critique

Bravo et merci

[CBL]

Merci Levendis
Les Tsui Hark oscillent toujours entre le nanar et le bon film j'ai l'impression. Ca doit dépendre de l'humeur.

[Val Lazare]

Yep bravo, ce film a l'air bien cool!