Et après ? 'est un peu la réflexion qu'on peut se faire en sortant de la salle!! Adaptation maladroite du roman de Guillaume Musso. Note : 3
"Et après" est l'adaptation cinématographique du roman éponyme de Guillaume Musso. Pour ceux qui ne le connaisse pas, Musso c'est un peu le nouveau Marc Lévy, ce genre de littérature facile d'accès et agréable à lire, mélangeant romantisme et fantastique. Après le ratage de l'adaptation de "Et si c'était vrai" de Marc Levy, on pouvait s'attendre au pire avec cette nouvelle tentative. Verdict ??
Nathan (Romain Duris) est un brillant avocat, divorcé de sa femme Claire (Evangeline Lily). Pour fuir son divorce et les raisons de celui-ci (la mort de leur deuxième enfant : Paul), il se noie dans le travail. Jusqu'au jour où un docteur demande à le voir, le docteur Kay (John Malkovich). Ce dernier lui apprend qu'il est capable de voir les gens qui vont mourir dans les prochains jours et il les aide à partir "apaisé". Nathan finit par comprendre que le "messager" est venu pour lui. Il décide alors d'essayer de faire la paix avec son ex femme et de s'occuper de sa fille au mieux.
Voici en quelques lignes grossières le résumé de l'intrigue. Il est délicat d'en dire plus sans dévoiler une partie de l'intrigue. La comparaison par rapport au livre est inévitable pour ceux qui l'ont lu et, comme souvent, pas en faveur du film. En effet, après une première partie convaincante et relativement proche du livre, la deuxième partie est tronquée d'un morceau de l'intrigue dramatique du livre et se retrouve ainsi complètement creuse. D'ailleurs, il y a un passage, dans lequel Nathan, Claire et leur fille sont dans le désert et marchent dans l'immensité de sable blanc. Il est difficile de dire ce que le réalisateur a voulu faire passer à travers cette image (qui fait penser à un film français "peut être"), mais le spectateur a surtout une notion de vide. La répétition des visions de "Kay" finit par devenir agaçante. On voit plusieurs fois le phénomène annociateur de la mort, et systématiquement le réalisateur tient à nous montrer le résultat. Etait-ce bien nécessaire ?? Voir deux personnes monter en voiture dans un halo de lumière, on avait bel et bien compris qu'elles allaient avoir un accident et mourir, il n'est pas nécessaire de nous le montrer. Et surtout, la fin est bâclée, expéditive. Toute la "magie", "l'émotion" du roman de Musso ne sont pas retranscrits, il y a un sentiment de manque, de frustration que peut ressentir le lecteur du roman. C'est vraiment dommage. Il manque pas sans doute pas grand-chose, mais voilà, ça ne prend pas.
Que dire du jeu des acteurs : Romain Duris ne transporte aucune émotion, Evangeline Lily est belle, mais ça, on le savait déjà, et on a plus l'impression qu'elle fait de la figuration qu'autre chose. C'était pour elle l'occasion de sortir de son rôle dans la série Lost mais son talent de comédienne n'est pas forcément mis en faveur dans ce film. Il n'y a que John Malkovich qui sort vraiment son épingle du jeu. Il joue parfaitement son personnage, à la fois mystérieux et "réaliste" (Il tranche avec son rôle de "Burn after reading"). Si vous ne connaissez pas l'histoire, on ne peut que vous conseiller d'aller plutôt acheter le livre en format poche : c'est moins cher qu'une place de cinéma et surtout l'histoire est mieux racontée et plus prenante.
La philosophie du film c'est un peu "carpe diem", "profitez de la vie maintenant, vous ne savez pas de quoi demain serait fait", nous pouvons donc vous conseiller de suivre cette philosophie et d'éviter de perdre les presque 2h de film et de les consacrer à une autre activité.