Autant dire que je regrette cette excellente idée... L'histoire est rebattue, un sorcier invoque un démon qui lui permettrait de prendre le contrôle all over the world, mais un des serviteurs du sorcier brise le pentagramme fait en poudre de perlimpimpin sans faire exprès, et ho surprise le démon est libre et incontrôlable, prêt à faire une opération tempête du désert sur le monde. Youpi.
Evidemment, personne n'est de taille à affronter ce démon, sauf le joueur bien sûr. Ha quelle classe. Le héros est à choisir parmi six stéréotypes de l'univers med-fan : guerrier, mage, archer, séraphin, vampire, elfe noir... Aucune personnalisation de perso possible à part son nom. Ha oui, sorti en 2004, c'est vrai qu'à l'époque ça se faisait pas des personnages customisés.
Enfin bref, je prends une séraphine et commence l'aventure. La 3D est raisonnablement moche, les textures un peu trop baveuses, les pièces d'armures ont du mal à se poser naturellement sur le perso (j'ai beaucoup aimé les mollets qui traversent les bottes, très tendance), et son intégration sur le décor (en 2D, lui) est assez réussie. Avec les détails tout à fond, le jeu tourne plutôt bien sur un 1,6Ghz / 512 Mo de RAM et Radeon Mobility 7500, à condition de ne pas utiliser le zoom arrière maximum, qui provoque d'horribles saccades.
Et je pars pour ma première quête dans un couvent qui abrite 3 soeurs, dont moi. OK, c'est parti pour la chasse aux bandits. Hack'n'slash bien basique, Sacred vous propose surtout de vous énerver après la lenteur des coups portés, et leur manque flagrant de violence.
Après quelques quêtes qui font découvrir l'interface, les commandes et un soupçon d'histoire ("il se passe quelque chose, vas là-bas pour découvrir ce que c'est"
La création de combos se fait chez l'instructeur ad hoc et consiste à placer jusqu'à quatre compétences (magie et combat confondus) pour une certaine somme d'argent. En combat, ces combos enchaînent les dites compétences. Il suffit ensuite de taper clic gauche en attendant que cette compétence de combo se recharge... C'est marrant mais au bout de quelques combats c'est assez lassant, malgré qu'on puisse créer des combos intéressantes (ralentissement + attaque rapide à l'arc pour l'elfe par exemple).
Les quêtes sont quant à elles extrêmement classiques du style "mon mari s'est perdu dans la forêt mais c'est le meilleur forgeron du monde retrouvez-le il vous fera une arme gratuite" "ho des loups font des terriers dans mes champs, chassez-les à coups de bambous" "ramenez-moi dix jambes de gobelins pour ma soupe", juste histoire de justifier le massacre à la chaîne. Sans compter qu'on ne galère pasà chercher la grotte de l'ours, dès que la quêtes est prise, elle est indiqué sur la map, une flèche de quête secondaire est rajoutée sous celle de la quête principale sur le radar. Le monde est très vaste, un peu trop parfois.
Parlons donc un peu des montées niveau tiens puisqu'on y est, du très très classique encore puisque l'interface rappelle furieusement celle de son illustre ancêtre Diablo (inventaire et feuille de stats etc...). Outre les caractéristiques principales (force constitution etc...) on a la possibilité de choisir la voie des armes ou de la magie pour les seraphins.
Côté IA, le jeu joue surtout sur la carte du surnombre pour les adversaires, ils sont relativement stupides mais savent entourer le joueur pour l'empêcher de fuir (enfin ça c'est plutôt parce qu'ils veulent tous me taper :'( ). Quelques quêtes exigeront d'escorter des PNJ, qui rentreront dans votre groupe. Ces PNJ sont incontrôlables (quoiqu'il est possible de leur donner des armes, mais c'est tout) et sont encore plus stupides que les ennemis, attaquent d'autres groupes que celui que vous avez visé, en attirent d'autres, pour finalement mourir comme des bouses, vous laissant seul avec une quête échouée et 84 monstres autour de vous. Ô joie.
Pour finir, l'ambiance sonore est plutôt bonne, et les voix sont crédibles. Les musiques sont discrètes et agréables, mais sans plus.
3/10 pour ce sous-Diablo avec mention spéciale sur la désinstallation, rapide.