69, année éclectique

La fin des années soixante fut le théâtre de la naissance dun « genre » musical désormais bien établi, le rock progressif. La caractéristique principale de ce genre est le mélange, puisque viennent se greffer sur le rock et les instruments qui lui correspondent des outils venant dhorizons variés, que ce soit au niveau de la composition comme au niveau des instruments utilisés. Des plages longues, variant parfois autour dun ou plusieurs thèmes, offrent des albums totalement cohérents sécoutant comme un ensemble plus que comme une succession de morceaux. Ce genre, représenté aujourdhui par des groupes comme [url=http://musique.krinein.com/Dream-theater-669.html" title="Dream Theater"> Dream Theater ou Spocks Beard, fut initié entre autre par le groupe King Crimson, dès leur premier album en 1969, In the Court of the Crimson King. Cet album, constitué par cinq plages durant de 6 : 06 à 12 :12 offre une illustration parfaite de ce quest le rock progressif, ce qui lui procure encore de nos jours sa réputation dalbum avant-gardiste. Articulés autour de paroles assez opaques mais toujours belles, où le talent du song-writter Peter Sinfield ne se dément jamais, les cinq morceaux constituent autant de trouvailles dont on peine à tout découvrir.
21st Century Schizoid Man, au titre intriguant comme les autres, ouvre le bal de façon magistrale et très énergique. La guitare et la batterie, se croisant et sentremêlant à lenvi, beaucoup plus présentes que sur le reste de lalbum, en font le morceau au son le plus brut. Cet effet, renforcé par la transformation en voix synthétique de la partie chantée, contribue à créer une atmosphère chaotique totalement en accord avec le sens des paroles, celles ci traçant un portrait noir de lhumanité. Jusquau bout le son devient de plus en plus saturé pour finir abruptement après plus de sept minutes de montée en puissance.
Enchaînant sur trois morceaux que lon pourrait qualifier de « ballades », basés sur des compositions beaucoup plus fluides, le groupe démontre son aptitude à créer dans différents registres. I talk to the wind, où la légèreté de la flûte domine sur des percussions en sourdine, installe une douceur qui ne nous quittera plus jusquà la fin. Vient sajouter à cela une harmonie vocale omniprésente, ce qui en fait sans doute le morceau le plus émouvant de lalbum.
Epitaph se développe lui aussi tout en douceur, autour de linstrument bien connu sur Krinein quest le