Dur dur de passer après Abby... Je vais pas tenter d'en faire plus sur la biographie et sur la bibliographie, je pense que tout y est (sont forts ces prépateux

).
Je me suis mise à la recherche de deux ou trois éléments sur le sujet qui nous intéresse. J'ai trouvé quelque chose de non-édifiant: Le procès fait à Baudelaire pour
Les fleurs du mal mettait en avant le caractère immoral de l'oeuvre, et les termes utilisés font pensé à un procés pour oeuvre impie: "offense à la morale publique et aux bonnes moeurs", "les pièces incriminées conduis[ent] nécessairement à l'excitation des sens",... Mais cela ne doit être en aucun cas une preuve contre Baudelaire, je la rapporte juste pour la valeur anecdotique.
Par contre, dans Mon coeur mis à nu, on trouve le vers "Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l'une vers Dieu, l'autre vers Satan. L'invocation à Dieu, ou spiritualité, est un désir de monter en grade; celle de Satan, ou animalité, est une joie de descendre."
Mon petit avis personnel: comme en de nombreux points, et comme le veut peut-être son temps, Baudelaire oscille entre plusieurs tendances face à la religion. L'image de Dieu reste omniprésente, ce qui peut s'expliquer par l'éducation encore axée sur le religieux à l'époque, pour ce qu'elle représente, et il n'est pas impensable qu'il "croit" en Dieu, du moins en un dieu qui pourrait exister quelque part... Pas forcément le Dieu chrétien que l'on a du lui inculquer. Au vu de ses moeurs et de ses aspirations, j'ai du mal à concevoir un coeur empli de foi chrétienne, mais sait-on jamais ? N'empêche, bonne question sur laquelle je vais m'empresser de méditer ^^