Les génériques de début au cinéma

[Daggy]

Je crois pas qu'un sujet sur les génériques de début au cinéma ait été initialisé.
Alors j'en lance un, au cas où cela intéresserait du monde^^.

Mais au fait : qu'est-ce que c'est que cette histoire de génériques de début au cinéma ?

Je ne parle pas des prégénériques constitués d'un simple titre et des noms des participants, des prégénériques à la James Bond où l'on voit le héros terminer une mission qui n'a rien à voir avec l'histoire du film. Je parle plutôt des génériques de début, véritables petites séquences graphiques, qui introduisent l'histoire et posent déjà les bases esthétiques et diégétiques qui vont être développées.

Je pense notamment aux réalisations remarquables du précurseur des génériques de début, Saul Bass pour les films d'Hitchcock tels que les spirales tournantes de Sueurs froides. J'ai aussi en tête les traditionnels "clips musicaux" des James Bond. Plus proche de nous, le générique stylisée de Kyle Cooper pour Se7en de David Fincher ou le zoli générique introductif des français Kuntzel & Deygas pour Attrape-Moi si Tu Peux de Spielberg.

Le travail réalisé par les auteurs (quasi inconnus) de génériques de début passe souvent inaperçu aux yeux du grand public. Alors pourquoi pas leur rendre un peu hommage avec ce topic ? En somme, avez-vous en tête des génériques de début qui vous ont marqué ou qui méritent d'être distingués ?

Merci d'avance pour vos réactions

[Lestat]

Le générique de l'ïle du Dr Moreau, de Frankenheimer. Le film est ce qu'il est (sans être mauvais toutefois), mais le générique est très envoutant, avec des éclairs, des choeurs gothiques...

Sinon dans un registre plus "animation", je voudrai citer celui de l'Etrange Noel de M. Jack qui est vraiment très beau. Quelques personnages s'y présentent en chantant, d'autres ne font que passer. On y voit tout de suite le ton du film et la chanson est très sympathique...

[Daggy]

C'est le générique de "Seven" qui m'as scotché le jour ou je l'ai vu au cinéma. Et c'est bien plus tard que je me suis rendu compte que la musique du générique était de me mon groupe préféré.

C'est quoi le nom de ce groupe de musique ?

[ninjardin]

Le générique me renseigne souvent dès le début pour savoir si je vais aimer le film où pas, c'est un truc idiot, mais si le générique me plait, le film a 90% de hance de me plaire.

Un des génériques qui m'a le plus marqué, c'est celui de Fight Club

[Bzhnono]

Le générique de Fight Club m'a aussi beaucoup plu (comme le film d'ailleurs).
Mais celui qui me reste en tête c'est celui de Ghost in the Shell (1er du nom) que je trouve abssolument superbe. La musique y est pour beaucoup. On y voit la création d'un cyborg et je dois dire qu'à chaque fois que je revois ce film, le générique me fait frissonner.

[Daggy]

C'est vrai que les films de Fincher sont dotés de remarquables génériques d'introduction. J'avais oublié celui de Fight Club : un long travelling arrière entièrement fait en images de synthèse dans les méandres des cellules du cerveau de Tyler Durden, joué par Norton. Ca reflète bien l'un des thèmes du film, celui de la maladie mentale (la schyzophrénie, en l'occurence).

[Protos]

Je peux pas citer un générique fabuleux, comme ça de tête, ha si, celui de Fight Club est sensas, mais je peux par contre citer le générique de film le plus nul que j'ai jamais vu : Le temps des loups (film autrichien avec Isabelle Huppert et Béatrice Dalle).

C'est forcément le plus nul des générique, puisqu'il n'y en a pas : sur un fond totalement noir, se déroule le titre et la composition du film, sans aucune musique, ni aucun son... pendant près de 5 minutes... lol... à se demander si on reste ou non. Le film en lui même n'était pas trop mal, du point de vu du scénario, mais ça manquait tout de même de moyens.

[Attila]

Pour ma part, le générique de la Neuvième Porte de Roman Polansky si je ne m'abuse, m' a totalement envouté et projeté dans l'atmosphère du film. Je n'aurais pas pu aimer autant ce film sans ce générique, avec sa musique envoutante et les différentes portes qui défilent. Oui c'est vrai il ne se passe pas grand chose durant ce générique mais il m'a beaucoup plu.

Quant aux films de Tim Burton, je suis quasi obligé d'aimer le générique si le génial Dany Elfman orchestre la musique de la succession d'image envoyé par ce fou de Tim.

Je ne me suis jamais renseigné sur le sujet mais le réalisateur du film ne doit pas toujours etre le meme que celui du générique, donc
il doit y avoir des spécialistes de la réalisation de générique? Enfin cela me parait logique mais si quelqu'un peut éclairer ma lanterne je suis open.

[Daggy]

Je ne me suis jamais renseigné sur le sujet mais le réalisateur du film ne doit pas toujours etre le meme que celui du générique, donc
il doit y avoir des spécialistes de la réalisation de générique? Enfin cela me parait logique mais si quelqu'un peut éclairer ma lanterne je suis open.

:) C'est exact. J'en parle un peu dans l'intro. Il y a de vrais spécialistes des génériques de début. Et c'est dommage que leurs noms ne soient pas plus mis en valeur dès le début du film (faut souvent attendre le générique de fin pour avoir la référence).

Saul Bass (1920-1996)


Un des graphistes américains bossant pour le cinéma le plus connu. Il est notamment célèbre pour ses affiches de ciné, annonces, pochettes de disques et ses travaux dans la publicité. C'est aussi le précurseur des génériques début, comme je le disais plus haut. Il a travaillé principalement avec Hitchcock (Sueurs froides, La Mort aux trousses, Psychose), Preminger (Carmen Jones, L'Homme au Bras d'Or, Anatomie d'un Crime, Jeanne d'Arc), Kubrick (Spartacus) et Scorcese (Les Affranchis, Casino, Les Nerfs à Vif). Il est aussi à l'origine du percutant [url=http://www.whalefish.pwp.blueyonder.co. ... phase4.gif" title="Phase IV">Phase IV, film de SF sur la lutte de l'Homme contre les insectes dévastateurs from other space^^. En 1977, il rassemblera ses principaux génériques de début dans une vidéo, Bass On Titles.

Ces premières séquences doivent contenir l'idée centrale du film. Elles doivent être simples, métaphoriques et, si possible, provocantes (Saul Bass).

Un article intéressant sur le bonhomme : c'est par là...

En octobre 2004, le Design Museum de Londres lui rendait d'ailleurs hommage :

[Veterini]

EEn matière de générique, j'ai peur de faire passer le forum pour une secte d'adorateur de Fincher, mais j'avais particulièrement apprécié le générique de "Panic Room" pas forcément pour la musique, ça je m'en souviens pas, mais pour les noms qui était affiché.
En effet, ces derniers était representer en 3d dans une ville et c'est pas facile a expliquer en fait, mais a la limite si vous devez voir le film, ben c'est la meilleur parti.

il y a le générique de Pi qu'était sympa aussi

[Mantis]

La mala educacion, spiderman, et bien sûr, tous ceux que vous avez cités!

J'ai cette drôle d'impression quant à l'inutilité de mon post...

[Daggy]

j'avais particulièrement apprécié le générique de "Panic Room" pas forcément pour la musique, ça je m'en souviens pas, mais pour les noms qui était affiché. En effet, ces derniers était representer en 3d dans une ville et c'est pas facile a expliquer en fait, mais a la limite si vous devez voir le film, ben c'est la meilleur parti.

:) Je suis d'accord, c'est pas facile à décrire. Alors autant que vous alliez le voir directement sur le site de Picture Mill, l'agence de design hollywoodien responsable de cette séquence vraiment originale qui illustre bien la tension ambiante et pesante du film : [url=http://www.picturemill.com/" title="c'est par là...">c'est par là... (What We Do > Films). Cette agence est aussi à l'origine d'un nombre impressionnant de génériques, tous partiellement visionnables sur leur site.

Sinon, comme promis, un petit post sur...

Kyle Cooper


Nous navons cessé den parler dans ce topic, le générique début de Se7en portant le doux noms de "masterpiece of dementia" est une des réalisations les plus marquantes. Elle met en scène lélaboration tout en gros plan de manuscrits maladivement méticuleux à partir de collage dimages, de paradoxes philosophiques et dun mélange hétéroclite de fragments dobjets réels, tels que des lames de rasoirs, des hameçons, de la sauce épicée et des extraits du film*. Lobjectif étant de traduire dès le début du film, lesprit calculateur et malade de John Doe, le tueur en séries. Et derrière cette création qui remet au goût du jour le style trash se cache la société R/GA Digital Studios (Los Angeles), et plus précisément, Kyle Cooper, aujourdhui lun des directeurs artistiques du célèbre studio danimation et de graphismes, Imaginary Forces.

Tout comme Saul Bass dont il reconnaît linfluence majeure, Kyle Cooper a plusieurs cordes à son arc. Design, publicité, architecture, presses spécialisées, nouveaux médias et, bien sûr, cinéma sont les principaux domaines qui ont bénéficié de son talent, plusieurs fois récompensé par une kyrielle de Gold Medal, Gold Awards, Emmy machin truc et autres distinctions du monde entier (qui attirent la poussière et quon sait pas où les mettre tellement il y en a). A son actif, des génériques de début prestigieux associés à de grands réalisateurs : LIle du Docteur Moreau, Mission Impossible, Sphère, Twister, Wild Wild West, La Momie, Donnie Brasco, Le Masque de Zorro, Spider-man, Hulk et Arlington Road. Pour la petite histoire, les réalisateurs d'Hollywood ont souvent peur de travailler avec Kyle Cooper car la qualité de ses génériques est souvent supérieure à la qualité des films qu'ils sont censés "illustrer". Pas facile d'avoir du talent^^.

Pour avoir une idée du travail de Kyle Cooper, rendez-vous sur le site dImaginary Forces. Au programme, des images de tous les génériques sur lesquels le groupe a travaillé, mais aussi plein dautres choses fort intéressantes : cest par là

Pour en savoir plus sur Kyle Cooper, une petite bio de Jon M. Gibson : cest en anglais et